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16 mai 2014

#Google Doodle du jour : la mathématicienne Maria Gaetana Agnesi

Tiens, un nouveau logo Google ! Et c'est pour moi (et pour vous ?) l'occasion de découvrir cette mathématicienne italienne dont je n'avais jamais entendu parler...

Maria Gaetana Agnesi, née et morte à Milan (16 mai 1718 – 9 janvier 1799), est une mathématicienne et auteur d'un traité d'analyse mathématique renommé pour sa clarté et l'unité de sa méthode. Nommée à l'université de Bologne par le pape Benoît XIV, elle n'y a jamais enseigné. Elle a également publié un ouvrage de philosophie. Agnesi a consacré toute la seconde partie de sa vie à sa foi chrétienne catholique et au service des pauvres. (Source : Wikipedia - Maria Gaetana Agnesi)

Ci-dessous un article du Point : Il y a 296 ans, naissait Maria Gaetana Agnesi
Première femme dans le monde occidental à s'être fait connaître dans le domaine des mathématiques, la mathématicienne et philosophe italienne Maria Gaetana Agnesi est mise à l'honneur par le doodle de Google. Née le 16 mai 1718 à Milan, alors sous l'autorité des Habsbourg, Maria Gaetana Agnesi est la fille aînée d'un riche marchand qui a fait fortune dans le commerce de la soie. Enfant extrêmement précoce, elle reçoit une éducation dispensée par les meilleurs précepteurs et maîtrise rapidement le latin, le grec, l'hébreu et plusieurs langues modernes. Des connaissances que son père aime afficher en public en organisant des rassemblements où elle démontre ses talents. En 1738, elle publie notamment Propositiones philosophicae, une série de thèses sur la philosophie naturelle et l'histoire, qu'elle défendra lors d'une joute oratoire dans un salon mondain.
Cependant, l'ouvrage le plus célèbre de Maria Agnesi demeure Instituzioni analitiche ad uso della gioventù italiana (Institutions analytiques à l'usage de la jeunesse italienne), un traité d'algèbre et d'analyse en deux volumes qui contient des développements parfois inédits dans des domaines comme les calculs différentiel et intégral. 


On y trouve la cubique d'Agnesi (ci-dessous et dans le logo Google)- cas particulier d'hyperbole cubique, c'est-à-dire d'une courbe définie par une équation du troisième degré -, appelée en italien versiera, un terme qui sera confondu avec versicra, signifiant sorcière en italien, et qui sera traduit à tort par l'expression "sorcière d'Agnesi".




Cubique d'Agnesi d'équation y = 1/(1+x²), réalisée avec GeoGebra

Un travail félicité par l'Académie des sciences de Paris, qui déclarera n'avoir "connaissance d'aucun ouvrage de ce type qui soit plus clair, plus méthodique, plus complet". Le pape Benoît XIV, lui aussi très impressionné, nomme Maria Agnesi professeur de mathématiques à l'université de Bologne en 1750. Une nomination historique puisque Agnesi devient la première femme à avoir l'opportunité d'occuper un poste d'universitaire. Finalement, elle n'occupera jamais sa chaire et se tournera vers la religion, avant de se consacrer exclusivement aux oeuvres caritatives et à l'étude religieuse après la mort de son père en 1752. Elle fondera d'ailleurs de nombreux hospices avant de mourir dans son hospice milanais, le 9 janvier 1799.