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15 décembre 2008

Réforme de 2nde reportée

J'avais promis de vous tenir au courant... l'info est toute chaude !

Le projet de réforme de la seconde devait être finalisé demain. Mais un communiqué du ministère de l'Education explique que "Xavier Darcos a décidé de laisser plus de temps pour la mise en œuvre de la réforme de la classe de seconde initialement prévue à la rentrée 2009".
Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale - AFP/Gérard Cerles


Donner du temps au temps... Alors que la colère gronde du côté des lycéens et des enseignants, le ministre de l'Education nationale marque le pas dans sa volonté de réformer le lycée. Ce lundi matin, Xavier Darcos a annoncé ce lundi matin sa décision de reporter l'entrée en vigueur de la réforme de la classe de seconde, souhaitant "prolonger les discussions" sur le dossier. Il a annulé en conséquence la conférence de presse prévue mardi au cours de laquelle il devait détailler la nouvelle seconde.

"Xavier Darcos a décidé de laisser plus de temps pour la mise en oeuvre de la réforme de la classe de seconde initialement prévue à la rentrée 2009 dans le cadre de la réforme du lycée", explique un communiqué du ministère. Conséquence, confirmée par le ministère : c'est l'ensemble de la réforme du lycée qui est reportée d'un an. La nouvelle seconde entrera donc en vigueur à la rentrée 2010, la nouvelle première un an plus tard, et la nouvelle terminale à la rentrée 2012.

Dans son communiqué, le ministre explique vouloir "prolonger les discussions sur le lycée, en abordant sans tabou tous les sujets, qu'il s'agisse de la place des enseignants dans ce futur lycée ou de l'équilibre respectif des disciplines". "Ces équilibres devront faire l'objet d'une large concertation avec les représentants des enseignants, des lycéens et des familles", poursuit-il. "On n'est pas à un an près", veut relativiser Xavier Darcos, persuadé de n'avoir pas "le sentiment d'avoir reculé".
L'Union nationale lycéenne maintient son appel à la mobilisation pour le 18 décembre

La décision intervient alors que le ministère a déjà cherché à calmer le jeu au cours des dernières semaines, avec des moutures moins audacieuses qu'envisagé au départ. Les observateurs ne manquent par ailleurs pas de souligner que, depuis une semaine, le ministère garde un oeil sur les événements de Grèce.

Le ministre rappelle que "la réforme dont il a présenté les contours le 21 octobre dernier est bâtie sur un très large consensus des lycées, des enseignants et des familles". Quoi qu'il en soit, elle continue de rencontrer de fortes oppositions et, la semaine dernière, plusieurs manifestations de lycéens ont été hier émaillées d'incidents dans les départements de l"Ouest.

Le sort réservé aux classes de premières et terminale, qui ne doit être connu que début 2009, fait encore l'objet d'interrogations. Le ministre a pour l'instant annoncé qu'il ne prévoyait pas de "de mutation brutale".

L'UNL (Union nationale lycéenne), principale organisation lycéenne, a décidé de maintenir son appel à la mobilisation le jeudi 18 décembre, tout en considérant le report de la réforme de la seconde comme "une avancée", selon les propos de la présidente Lucie Bousser. "Malgré tout, nous n'avons pas de garanties, il faut que les lycéens restent mobilisés. On garde l'appel à la manifestation du 18, et après les vacances, on continue la mobilisation. Il y aura une lettre ouverte des lycéens à (Xavier) Darcos pour demander le maintien de la qualité de l'éducation" a ajouté la représentante des lycéens. "Nous voulons une réforme du lycée, mais pour cela il faut prendre du temps" estime Lucie Bousser, en réclamant par ailleurs un "arrêt des suppressions de postes" d'enseignants. "S'il n'y a pas de prise en compte de nos revendications, l'hiver sera chaud", a prévenu de son côté le secrétaire général de l'UNL, Antoine Evennou.

L'Union nationale lycéenne avait lancé un appel à une journée de manifestations jeudi, tandis que l'autre organisation, la Fidl, prévoit des mobilisations mardi et jeudi.

Source : Les Echos, avec AFP

2 commentaires:

  1. Je ne comprends pas pourquoi on écoute des lycées alors qu' ils ne l'auront même pas cette réforme...

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  2. Je pense que notre cher ministre a eu peur que les manifs dégénèrent en casses et en émeutes à l'image des violences en Grèce.
    De mon point de vue, je crois aussi que cette réforme n'était pas du tout finalisée : le ministère réajustait sans arrêt la structure de la 2nde (sous la pression des enseignants de physique-chimie, biologie et SES notamment, qui réclamaient leur présence dans le tronc commun). Si déjà la structure ne tient pas la route 8 mois avant, comment penser que les commissions d'experts et autre inspecteurs vont pouvoir façonner des programmes cohérents avec ceux du collège, mais néanmoins renouvelés pour casser les filières S, ES et L ?
    On en reparlera dans un an... peut-être...

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