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4 novembre 2010

Pétition : la France a besoin de scientifiques !

 Une pétition demandant une nouvelle réflexion sur les orientations de la filière scientifique au lycée a été rédigée par la Conférence des Grandes Ecoles, la Société Française de Physique, l'Union des Professeurs de Physique et de Chimie, l'Unio des Professeurs Agnomonistes et l'Unio des Professeurs de Spéciale. Elle est hébergée sur le site de l'IREM de Lille. Après recueil des signatures, elle sera remise au Ministre de l'Éducation Nationale.

Parmi les signataires : des sommités du monde scientifique (membres de l'Académie des sciences, prix Nobel, médaillés Fields etc.), des simples profs, et peut-être bientôt vous ! 

Cliquez ici pour signer

Texte de la pétition :

La France a besoin de scientifiques

Les enseignants, mais aussi les milieux scientifiques, économiques et industriels, s’inquiètent des conséquences de la réforme actuelle du lycée sur l’avenir de notre pays.

La société du XXIème siècle va avoir un grand besoin des scientifiques à tous les niveaux. Elle est confrontée à de grands défis : ressources en eau, énergie et alimentation ; réchauffement climatique ; développement durable ; communication et connaissance ; santé, etc. Relever ces grands défis exige la mise en œuvre de connaissances scientifiques et de solutions technologiques les plus avancées. Or l’engagement de la jeunesse dans les carrières scientifiques est réticent.
Notre pays a besoin d’un engagement de la jeunesse dans les sciences, le système éducatif français ne forme pas suffisamment d’ingénieurs pour les besoins de l’innovation, le métier de chercheur est de moins en moins prisé par les meilleurs éléments de notre jeunesse.
C’est pourquoi les enseignants, mais aussi les milieux scientifiques, économiques et industriels s’inquiètent des conséquences de la réforme actuelle du lycée sur l’avenir de notre pays.
  • L'occasion était donnée de renforcer l’enseignement en sciences au lycée afin de former les professionnels et les scientifiques dont la France a besoin pour garder sa place dans la compétition mondiale. Or moins de la moitié des horaires en première S est consacrée aux sciences : ce n’est pas raisonnable.
  • Les pays européens les plus innovants mettent l’accent sur la démarche expérimentale. Or l’organisation des séances de travaux pratiques n’est plus définie dans un cadre national : ce n’est pas raisonnable.
  • On ne peut que se réjouir de la revalorisation annoncée des filières littéraire et économique. Or le jeu des options interdit à trop d’élèves de ces filières de choisir l'enseignement scientifique dont ils ont besoin : ce n’est pas raisonnable.
  • Les formations technologiques, par essence spécialisées, sont vitales pour l’économie de la France. Or l’uniformisation des programmes au lycée technique empêche les jeunes de se spécialiser dans les domaines qui les motivent : ce n’est pas raisonnable.
  • Le principe de l’accompagnement personnalisé est excellent. Or sa mise en œuvre se fait au détriment de la formation commune. Cela remet en question l’équité de notre système éducatif, accentue la disparité entre établissements et affaiblit la démocratisation de l’enseignement : ce n’est pas raisonnable.
En conséquence, les associations, les sociétés savantes et les personnalités suivantes demandent à Monsieur le ministre de l’éducation nationale de bien vouloir prendre conscience des conséquences de la réforme actuelle du lycée sur l’avenir de notre pays.Il est urgent d’engager une réflexion digne des enjeux.


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