L'enseignement catholique est-il confronté à une crise des vocations ?
Confronté à des difficultés de recrutement, l’enseignement catholique a lancé jeudi 17 mars à Paris une campagne nationale de communication en direction des étudiants. Objectif : valoriser le métier de professeur et attirer ainsi de nouveaux candidats aux concours.
Éric de Labarre, Secrétaire général de l’enseignement catholique :
"Il existe, sinon une crise des vocations, du moins un manque de candidats. Le nombre d’inscrits aux épreuves, dans le public comme dans le privé, a chuté de 25 % entre 2010 et 2011. Et dans l’enseignement catholique, seuls 57 % des postes offerts sont pourvus par le biais des concours.
Une difficulté injustifiée, si l’on en juge par les résultats d’une étude Ifop-B2V présentée jeudi 17 mars lors de notre conférence de presse. Selon cette enquête, 84 % des étudiants jugent en effet le métier d’enseignant intéressant. Mieux : 57 % d’entre eux ont déjà envisagé d’embrasser cette profession et 41 % pourraient le faire un jour !
Ce paradoxe tient à la faiblesse de la reconnaissance sociale que les futurs enseignants peuvent espérer, notamment en termes de rémunération : un professeur certifié qui débute touche environ 1 600 € brut, un salaire très modeste au regard de la durée d’études, de cinq ans minimum.
La situation s’explique aussi par la peur d’enseigner, une peur renforcée par l’image que certains médias et certains films donnent du métier. Lorsqu’on leur demande pourquoi ils hésitent à se lancer dans une carrière d’enseignant, beaucoup disent se demander s’ils seraient capables de faire face à une classe de 25 à 30 adolescents...
Ce paradoxe tient à la faiblesse de la reconnaissance sociale que les futurs enseignants peuvent espérer, notamment en termes de rémunération : un professeur certifié qui débute touche environ 1 600 € brut, un salaire très modeste au regard de la durée d’études, de cinq ans minimum.
La situation s’explique aussi par la peur d’enseigner, une peur renforcée par l’image que certains médias et certains films donnent du métier. Lorsqu’on leur demande pourquoi ils hésitent à se lancer dans une carrière d’enseignant, beaucoup disent se demander s’ils seraient capables de faire face à une classe de 25 à 30 adolescents...
Enfin, les suppressions de postes par le ministère de l’éducation – 100 000 au cours des six dernières années – peuvent donner le sentiment que le métier de professeur n’a pas d’avenir. C’est faux : à lui seul, l’enseignement catholique devra, d’ici à cinq ans, remplacer 15 000 de ses enseignants partant à la retraite.
Parce que cette situation n’est pas une fatalité, nous lançons en direction des étudiants une vaste campagne de communication avec prospectus, affichettes, pages de publicité dans la presse... Nous entendons aussi nous appuyer sur les sept masters en métiers de l’enseignement et de la formation proposés conjointement par les Instituts supérieurs de formation de l’enseignement catholique et les universités catholiques.
Leurs étudiants réussissent deux à trois fois mieux aux concours que ceux passés par les autres diplômes préparant à des carrières de professeur"
Parce que cette situation n’est pas une fatalité, nous lançons en direction des étudiants une vaste campagne de communication avec prospectus, affichettes, pages de publicité dans la presse... Nous entendons aussi nous appuyer sur les sept masters en métiers de l’enseignement et de la formation proposés conjointement par les Instituts supérieurs de formation de l’enseignement catholique et les universités catholiques.
Leurs étudiants réussissent deux à trois fois mieux aux concours que ceux passés par les autres diplômes préparant à des carrières de professeur"
Recueilli par Denis PEIRON pour La Croix |
Voilà qui va conforter mes "camarades" en voie de reconversion professionnelle !
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