Voici un article trouvé sur le blog "Peut mieux faire" (rubrique éducation du Mondre.fr) écrit par Luc Cédelle.
Après la contestation, déjà bien installée, des nouveaux programmes du lycée en sciences économiques et sociales (SES), ce sont désormais les projets de programmes de mathématiques de terminale de la série scientifique (S) qui sont mis en accusation. Ces programmes, comme ceux d’autres matières étaient soumis à consultation, par le ministère de l’Education nationale, du 7 mars au 22 avril.
Cette fois, la bronca n’est pas déclenchée par les professeurs de lycée - qui s’y joindront peut-être - mais par un groupe d’éminents mathématiciens membres de l’Académie des sciences.
Dans une pétition lancée le mardi 26 avril par neuf d’entre eux, et dont le texte intégral est accessible ici, il est affirmé qu’« un examen détaillé des textes proposés révèle de graves insuffisances et incohérences ».
Des ambitions “en aucun cas réalisables”
Selon eux « les ambitions affichées » par ce projet de programme « ne seront en aucun cas réalisables compte tenu des horaires assignés et des contenus proposés ». « On observe en plusieurs endroits l’abandon des définitions utiles et du formalisme minimal qui seuls pourraient permettre de conduire des raisonnements précis et argumentés ».
Les signataires donnent ensuite une longue série d’exemples des « insuffisances » qu’ils déplorent, avant de souligner que « la conception de nouveaux programmes ne saurait s’improviser en quelques semaines » et qu’il « serait souhaitable d’effectuer des expérimentations préalables ».
“Réduire encore les contenus”
Ils concluent leur texte en estimant que l’effet des propositions ministérielles « sera surtout de réduire encore les contenus de mathématiques délivrés aux élèves » et en appelant de leur vœux « une réforme cohérente et ambitieuse du lycée et des cycles qui précèdent, condition indispensable pour enrayer l’hémorragie actuelle des vocations scientifiques ».
Les neuf premiers signataires de la pétition sont :
- Jean-Pierre Demailly, professeur à l’université de Grenoble 1,
- Jean-Marc Fontaine, professeur à l’université Paris-Sud Orsay,
- Jean-Pierre Kahane, professeur émérite à Paris-Sud Orsay,
- Gilles Lebeau, professeur à l’université de Nice Sophia-Antipolis,
- Bernard Malgrange, professeur émérite de l’université Joseph-Fourier à Grenoble,
- Gilles Pisier, professeur à luniversité Pierre-et-Marie-Curie à Paris,
- Jean-Pierre Ramis, membre de l'Académie des Sciences,
- Jean-Pierre Serre, médaille Fields 1954
- Christophe Soulé, délégué de la Section de Mathématiques de l’Académie
J'avais vraiment l'impression qu'on nous sous-estime !
RépondreSupprimerComment peut-on être préparé pour les grandes études si on a pas un bagage préalable ?