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29 août 2012

Abrogagtion du récent décret sur l'évaluation des enseignants

Le texte très contesté, passé in extremis au lendemain de l'élection présidentielle, a été abrogé.

Le décret réformant l'évaluation des enseignants, très critiqué par les syndicats et publié in extremis par le gouvernement de droite au lendemain de la victoire de François Hollande, a été abrogé le 27 août, selon le Journal officiel de mercredi.
Le décret réformait l'évaluation des enseignants à partir du 1er septembre et son abrogation était un engagement du ministre de l’Education nationale Vincent Peillon.
Le décret avait été signé le 7 mai, au lendemain de l'élection présidentielle. Vincent Peillon avant dénoncé «un passage en force» et «un mépris du dialogue social».
Conformément au souhait des syndicats, le sujet est abordé dans le cadre de la concertation sur la refondation de l’Ecole de la République lancée par Vincent Peillon début juillet. Cette concertation se poursuit jusqu'à la fin du mois de septembre, en vue d’un projet de loi d’orientation et de programmation qui sera déposé à l’automne.
Le décret avait été publié par l’ancien ministre, Luc Chatel, malgré l’opposition massive des syndicats - qui avaient organisé des grèves le 15 décembre et le 31 janvier - et de la Société des agrégés de l’université.
Le texte imposait aux enseignants un entretien professionnel réalisé tous les trois ans par leur supérieur hiérarchique direct. Les syndicats craignaient que ce nouvel entretien unique ait un impact négatif sur leur carrière, notamment sur leur salaire.
Ils dénonçaient également un texte qui «touche au cœur même du métier» et conduisait, selon eux, à une gestion «managériale» de leur profession.
L’abrogation du décret publié au Journal officiel du 8 mai 2012 a pris un certain temps car le processus devait «se faire dans le respect de la procédure habituelle qui impose un passage devant le Comité technique ministériel du ministère chargé de l’Education nationale (CTMEN) puis devant la commission des statuts du Conseil supérieur de la Fonction publique de l’Etat (CSFPE) et enfin devant le Conseil d’Etat», avait expliqué début juillet le ministère.


 Sources : AFP via Libération pour le texte, laviemoderne.net pour les illustrations

4 commentaires:

  1. Tiens je ne pensais pas que la gestion "managériale" d'une profession était une insulte. Personnellement, j'apprécie beaucoup d'avoir un entretien annuel obligatoire et un vrai chef au quotidien...

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  2. Pour mémoire, ce décret avait beaucoup d'ambiguité :
    - Un entretien d'évaluation avec le chef d'établissement, ça peut sembler bien. De mon point de vue en tous cas, car j'entretiens de bonnes relations avec ma "chef" et elle connait bien l'investissement de chaque prof de notre petit établissement.
    - Inconvénient, le directeur n'est en général connaisseur que d'une ou deux disciplines, et il ne peut pas cerner avec la précision (diabolique) d'un inspecteur quels sont les points à améliorer dans la pratique pédagogique, et qu'est-ce qui est positif ou innovant, ou conforme aux programmes.
    - L'autre énorme point négatif, c'est que dans les faits, les possibilités d'avancement dans les échelons étaient nettement ralenties à l'échelle d'une carrière. En gros, le chef d'établissement aurait eu une marge de manœuvre moins grande qu'un inspecteur pour favoriser l'avancement d'un prof (au petit choix ou au grand choix, au lieu de l'ancienneté). Concrètement, à un échelon donné correspond un salaire, et un prof, même consciencieux et bien noté, aurait mis encore plus de temps que maintenant pour atteindre le 11ème et dernier échelon...

    Cela me rappelle un article envoyé par mon beau-frère, dénonçant le "lissage et l'harmonisation" des carrières dans l'enseignement, au détriment du mérite personnel.

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  3. Merci pour ces précisions ! Et bon courage pour continuer à avoir du mérite dans un univers qui le valorise si peu...

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  4. Merci !
    Si je me décourage trop, c'est décidé, je m'arrête d'enseigner en novembre (en tous cas temporairement ;-))

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