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27 novembre 2010

Les collégiens ne brillent pas en mathématiques


Seuls 56 % des élèves en fin de collège possèdent des bases en mathématiques, d'après une évaluation-bilan réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale. Les 44 % restants échouent fréquemment sur des questions tenant au "socle commun de connaissances et de compétences".
C'est d'autant plus inquiétant qu'en 2011, la maîtrise des compétences du socle commun, introduit en 2005 et supposé déterminer "ce que nul n'est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire",  doit devenir nécessaire pour l'obtention du brevet.

Incapables de mener un vrai raisonnement, ces élèves ne réussissent que des tâches simples et ne parviennent pas à manipuler les notions de durée, de longueur ou de volume. Plus grave, 15 % des jeunes évalués semblent même "ne pas avoir tiré bénéfice des enseignements du collège" : ils ne répondent qu'à des questions intuitives (calculs isolés, propriétés apparentes des figures géométriques) et ne mobilisent ni raisonnement ni véritables connaissances.
En outre, certaines tâches (ordres de grandeur, aire d'un disque) posent des problèmes à l'ensemble des élèves en fin de collège alors que, d'après le ministère, "les compétences en jeu relèvent des fondamentaux de la culture scientifique qui doit être partagée par tous".
Parmi les causes de ces résultats insuffisants, outre le recul de la pratique du calcul mental (remplacé par la calculatrice), figure sans doute une anxiété importante par rapport aux mathématiques.
Entre 20 % et 30 % des élèves déclarent d'ailleurs "se faire aider de une à trois heures par semaine pour leur travail en mathématiques en dehors du collège".
Gabriel Hassan 

10 commentaires:

  1. "ils ne répondent qu'à des questions intuitives (calculs isolés, propriétés apparentes des figures géométriques) et ne mobilisent ni raisonnement ni véritables connaissances"

    Est-ce si choquant quand on sait par exemple que les mathématiques au collège et au lycée ne sont qu'un ensemble de recettes de calculs à appliquer dans des cas bien précis! Et que tout un cours est résumé en une page de méthodes ponctuelles en fin de chapitre de manuels scolaires !!

    Clairement l'éducation nationale n'est malheureusement pas là pour rendre les gens intelligents mais pour leur donner des compétences précises pour qu'ils acquièrent un emploi, et même ça elle le fait le mal !

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  2. Inquiétant sauf pour les entreprises de cours particuliers... (Au moins on sait dans quoi se reconvertir)

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  3. Personnellement je déconseille aux parents d'élèves les entreprises de cours particuliers. Je recommande des collègues, ou des anciens élèves, ou des étudiants de certaines écoles d'ingénieur.

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  4. Ah mince, je comptais en ouvrir une... mais en tant qu'ex collègue (si je le fais un jour) ça compte pas? :D

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  5. Ah, pour pouvoir vous recommander, il faudrait que je connaisse vos pratiques pédagogiques...
    Mais le fait que veniez régulièrement faire un tour ici suffit à dire que vous n'êtes pas foncièrement mauvais ;-)

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  6. Et pourtant... à en croire les élèves (enfin pas tous, ça rassure déjà un peu)!
    Ce qui m'embête c'est que malgré la passion et le peu d'ancienneté dans le métier, je sens déjà que l'attitude de nombreux gamins m'horripile de plus en plus. Bien sûr, il y a toujours la majorité des élèves sympathiques et bosseurs mais la proportion de "je m'en foutiste" ou absentéiste augment de façon inquiétante.
    Pour l'instant j'ai foi dans l'avenir, pourvu que ça dure ;)

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  7. En tant qu'élève, les résultats en mathématiques ne sont pas à l'attente des professeurs pour la majorité d'entre nous (en Terminale S).
    C'est vrai que si c'est de l'application de cours, il y a du monde, mais pour pondre une récurrence, on est moins nombreux à lever la main.
    Remarquez que la majorité de mes camarades sont là pour "apprendre les maths pour avoir le bac", non pas pour s'en servir et voir que les maths sont quelque chose de merveilleux et d'utile.

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  8. Est-ce que le calcul mental est encore "pratiqué" au collège? Est-ce qu'il y a encore beaucoup de profs qui, en 6e, 5e ou plus tard, prennent un peu de temps pour faire faire des calculs? Dernièrement, je voyageais dans le train; à côté de moi, une jeune fille de 3e qui -- attention, ce n'est pas une blague -- sortait sa calculette pour faire 7 + 4 !! Avec mes élèves des cours particuliers, c'était toujours la guerre quand je leur ai dit: "On n'a pas besoin d'une calculatrice, on y arrive bien comme ça!" Une fois gagné cette bataille, on met un peu plus de temps, mais ça réveille les neurones ... (Cela dit, ailleurs qu'avec moi, ces élèves ont quand même choisi la facilité de la calculatrice...)

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  9. Moi je lutte depuis environ 3 ans, pour que les élèves de collège ET de lycée ne perdent pas l'habitude de calculer de tête à l'aide des tables de multiplication, la distributivité et des identités remarquables, on fait déjà beaucoup de choses (en 1°L spé, par exemple, j'interdis la calculatrice pour les calculs de changements de base, de pgcd etc.)

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  10. Et surtout, on ne dois pas oublier que les concours (et notamment le bac) peuvent avoir des épreuves sans calculatrice.

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