30 septembre 2011

Chasse au trésor mathématique 2011

J'ai le plaisir de vous annoncer que la chasse au trésor mathématique aura lieu cette année du 2 au 16 octobre. Rendez-vous sur le site http://chasseautresor.cijm.org pour plus d'informations !


Allez Rubisco, allez Kamaradclimber !

Droit de réponse (=>D.Seux)

Je rebondis sur les trois derniers points de la chronique de Dominique Seux :

- Notre établissement est de taille modeste pour un collège+lycée (600 élèves), et les élèves ne sont pas réputés "difficiles". Pour autant, je ne pense pas que nous pourrions supporter un taux d'encadrement plus faible (exemples de classes chez nous : 30 élèves en 5ème, 35 élèves en 2nde, 37 élèves en 1°ES). La quantité d'élèves, même relativement "civils", a un impact direct sur le temps de parole dont chacun d'eux dispose en cours, et sur l'attention que le prof peut leur consacrer pour vérifier que les notions sont apprises et comprises. Pédagogiquement ce n'est pas bon (de mon point de vue) ; et cela ne peut pas aller dans le sens de la "personnalisation" prônée par le ministère à l'occasion de la réforme du lycée. 

- Les seuls cours où les élèves sont moins nombreux sont effectivement les options ou enseignements de spécialité (Exemple : chez nous 10 élèves en spé maths en 1ère L). C'est un avantage pour le prof et pour les élèves, mais cela rend fragile l'option, d'une année sur l'autre, dans la mesure où le rectorat peut décider de fermer un groupe en-deçà d'un certain effectif. Une solution consiste à travailler en réseau d'établissements (avec des projets éducatifs proches). C'est ce que nous faisons avec un lycée situé dans le même arrondissement que nous : certaines options sont chez nous, d'autres chez eux. Cela a pour avantage de "rentabiliser" un prof. Du côté des contraintes : les profs de ces options n'assistent pas aux conseils de classe, et la gestion des emplois du temps des élèves concernés est délicate, car ils sont amenés à se déplacer entre deux lycées en début ou en fin de journée => Fatigue et perte de temps. 

- Je n'ai absolument pas l'impression de voler mon salaire, en terme de temps de travail. Je ne suis peut-être pas un bon exemple, mais je consacre toujours la moitié de mes vacances (dans l'année et l'été) à travailler. Corrections de copies, préparations de cours, sujets TP, devoirs. Et cela n'évite absolument pas d'avoir du travail le soir et le week-end (ça le répartit un peu mieux). Sur la question du salaire, je suis assez partagée à cause de tout ce qu'on entend, mais globalement, je trouve ça "limite" qu'un prof qui a 6 ans d'ancienneté, ait un salaire qui permette seulement de financer la location d'un logement de 20 m² en proche banlieue parisienne, sans avoir une épargne démentielle. La génération de nos parents n'avait pas la même pression financière, je trouve. En vrac quelques on-dit :
"Les profs sont payés 10 mois, répartis sur 12"

"Au passage des 35h, les profs n'ont vu aucun changement dans leur travail parce qu'ils étaient déjà en-dessous des 35h" (... de cours certes, de travail c'est largement faux). 

"On nous demande de plus en plus (suivi des élèves, tutorat, innovation avec les TICE, RDV d'orientation etc.) et on n'est pas payé plus". 

"Regardez l'évolution du SMIC/RSA depuis 15 ans, et comparez-le à l'évolution du salaire d'un prof, vous serez surpris."  

Je sais bien que la France n'a pas les moyens de mieux payer ses profs, mais j'aimerais qu'on arrête de nous taper dessus en faisant croire que nous sommes des privilégiés. [Je prête à qui veut mes élèves de 5ème le vendredi en fin de journée par 30°C] 
La campagne de recrutement de l'éducation "17000 profs à recruter" m'a choquée dans la mesure où le gouvernement oubliait de dire que normalement ce sont 34000 postes qui sont pourvus chaque année !! 

De même, la manipulation des chiffres (ou disons la présentation harmonieuse...) sur les moyens consacrés à l'Education m'énerve : le ministre dit "on dépensait moins avant, pour de meilleurs résultats".
Mais les élèves ne sont plus les mêmes ! Et on ne dépense pas toujours utilement (à quoi sert d'équiper certains élèves d'iPad, sans SAV ?? Ne vaut-il pas mieux créer un groupe de soutien en Français ?). 
Et puis par rapport aux autres pays de l'OCDE, le budget éducation n'augmente pas forcément aussi vite. 

Bref, je râle rarement sur ce blog, mais là, à un an des présidentielles, j'espère que le débat sur l'éducation sera intéressant et réaliste (pas de démagogie, pas de promesses qui ne seront pas tenues...).

28 septembre 2011

Talents et tabous des enseignants par D.Seux


Dominique Seux est rédacteur en chef France et international au journal Les Échos. Les sujets de ses chroniques quotidiennes sont essentiellement liés à la macro-économie, mais aujourd'hui il se penche sur la situation du système scolaire.

Deux spécificités françaises : le nombre d’heures de cours assurées par les enseignants et la densité d’écoles sur le territoire. Mais sans vraies réformes, le "un sur deux" est arrivé au bout de sa course.

La grève très suivie de ce mardi exprime un réel mécontentement sur un sujet qui est véritablement explosif tant l’attente est forte du côté de la société et tant le métier des enseignants est difficile : les moyens de l’éducation nationale. Ce qui est compliqué est que l’on entend actuellement deux thèses radicalement divergentes. D’un côté, Luc Chatel dit et redit qu’il y a vingt ans, il y avait 600.000 élèves de plus et 40.000 enseignants de moins qu’aujourd’hui, donc que des économies sont possibles ; de l’autre, les syndicats affirment que 65.000 postes en moins depuis 2007, trop c’est trop.

Qui a raison ? Le dernier rapport de l’OCDE sur le sujet dit deux choses.
  1. Depuis quinze ans, les moyens de l’éducation ont progressé en France moins vite que dans beaucoup de pays ;
  2. En 2008 (il n’y a pas plus récent, les choses ont pu évoluer), ces moyens étaient quand même encore supérieurs à la moyenne des grands pays développés, surtout au lycée. Seuls la Corée et les Etats-Unis dépensaient plus. Voilà donc un tableau moins caricatural qu’on ne croit.

Qu’en est-il du nombre d’enseignants ? Il est clair que le lien entre les moyens et les résultats du système scolaire n’est pas totalement automatique, sinon cela se verrait plus. Mais il est clair aussi que la baisse arithmétique des effectifs, le fameux « un sur deux » mis en œuvre depuis 2007, ne peut pas aller beaucoup plus loin sans des modifications de fond, structurelles. Parce que si la France dépense plus d’argent que d’autres pays tout en ayant l’impression – du côté des enseignants et des parents – d’être plus pauvre en moyens, c’est qu’elle a certaines spécificités bien à elle.

Lesquelles ?

1 - Les statistiques de l’OCDE montrent que dans le secondaire le nombre d’heures d’enseignement est plus faible en France qu’ailleurs. Au collège, hors heures supplémentaires (pas si négligables que cela et défiscalisées), ce nombre est de 642 heures par an, contre 701 en moyenne – et 756 en Allemagne. Ce qui est vrai pour le secondaire ne l’est pas pour primaire, où c’est l’inverse, il y a ici beaucoup plus d’heures qu’ailleurs dans le monde.

2 - L’autre particularité concerne le nombre d’établissements. La France compte deux fois plus d’écoles primaires que l’Allemagne. La moitié d’entre elles ont moins de cinq classes, et peu d’élèves. C’est un choix de proximité, d’aménagement du territoire, mais coûteux.

Si on veut jouer les provocateurs, les “ bons ” débats sur l’éducation en 2012 seraient :

  • La difficile question du nombre d’écoles, de leur taille : une autre répartition permettrait d’avoir plus de postes dans les banlieues difficiles ;
  • Il y a aussi la question des options, trop nombreuses au lycée ;
  • Il y a enfin la question du nombre d’heures et l’étalement des cours, en clair le raccourcissement des vacances, couplé avec de meilleurs salaires. Un détail : le nombre de jours de cours des enseignants dans l’année est tellement tabou que la France est le seul pays – le seul ! – qui n’a pas fourni de données officielles à l’OCDE… 

27 septembre 2011

Docu TV ce soir : C'est mon élève, c'est mon enfant !

En ce jour de mobilisation du corps enseignant pour la sauvegarde des postes dans les années à venir, ARTE diffuse ce soir un documentaire sur l'école axé sur les relations entre familles et équipes éducatives.


Horaire : 20h40 à 21h35
Durée : 55 min

Réalisé par : Isabelle Cottenceau

Résumé du site Programme.TV :
Quand on parle de l'école, on pense rarement à ce couple étrange formé par les parents et les professeurs. Or, s'il est une certitude aujourd'hui, c'est que ce duo est en crise. Dans un collège de Belfort, une mère d'élève a agressé une enseignante. Comment expliquer un tel dérapage ? Sur place, les professeurs déclarent être de plus en plus soumis aux pressions des familles. Autre ville, autre histoire : à Epinay, un parent a fait un procès à l'Education nationale pour dénoncer l'absentéisme des professeurs. Le lien de confiance serait-il rompu ? Certains tentent de le renouer, comme à l'école Pajol, dans le quartier de la Goutte d'or à Paris, où on expérimente une nouvelle forme de dialogue et de coopération parents-profs.

Ressources d'Accompagnement Personnalisé

Dans son espace « ressources pédagogiques : enseignements et outils transversaux », l'académie d'Amiens à mis en ligne un ensemble de ressources sur l'accompagnement personnalisé.
Celles-ci se présentent sous la forme de 4 compétences :
  • Lire ;
  • Communiquer ;
  • Raisonner, argumenter, pratiquer une démarche scientifique, démontrer ;
  • Devenir acteur de son environnement ;
avec à chaque fois des sous-thèmes comme « lire et comprendre différents types de documents » ; « communiquer à l'oral » ; « distinguer les faits établis des faits à prouver » ; « Agir en tant que membre de la communauté scolaire »...
Parmi ces compétences, certaines présentent un ancrage disciplinaire, d'autres sont plus transversales. Chacune d'entre elles permet de travailler plus spécifiquement certains domaines des compétences.

26 septembre 2011

Design : le meuble aux proportions d'argent


Tiens, tiens, cet effet visuel d'emboitements ne vous rappelle-t-il pas la succession des rectangles d'or ? Oui, mais ici point de carrés ! Ce n'est donc pas une représentation de la suite de Fibonacci... Mais qu'est-ce alors ?

L'agence de design Kam-Kam nous propose un meuble pour le moins original. Voici la description qu'elle en donne :
Les feuilles de papier (A3, A4, A5, etc) ont un "Ratio d'Argent" qui favorise la productivité en maintenant les dimensions toujours (environ) dans la même proportion largeur/longueur quand elles sont pliées en deux. Inspirés par ces feuilles "Ax", nous avons transposé à la découpe de meubles ces ratio, ce qui rend les meubles économique en économisant les matières premières. De plus un meuble peut également être modulé en éléments séparés via un processus simple : placard, étagère, armoire de rangement et tiroir.

Question : Mais au fait, ami lecteur, combien vaut ce ratio d'argent dont nous parle KamKam ? 

 

Et quand vient le soir, ô surprise...
   Merci à Mamzelle Carneto pour ce sujet

14 septembre 2011

Docu TV : Salle des profs

Hier soir sur France 5 était diffusé le reportage "Salle des profs".
On peut le revoir pendant une semaine sur Pluzz en cliquant sur ce lien. Merci à Zo pour cette info !



Réalisé par : François Rabaté

François Rabaté a passé plusieurs mois dans la salle des profs d'un collège parisien du XIe arrondissement, un établissement qui n'est pas élitiste ni sensible, comme il en existe des centaines en France. L'ancien professeur du collège en question a rencontré Elsa, prof d'anglais, ou encore Denis, qui enseigne l'histoire-géo. Conseils de classe, difficultés du jeune prof stagiaire, inspections de l'Education nationale ou conseils de discipline, les journées s'enchaînent et mobilisent les enseignants qui voient arriver les vacances avec soulagement mais non sans un pincement au coeur pour ces élèves qu'ils ne reverront plus. Et en septembre, une nouvelle aventure recommence.

12 septembre 2011

Les séries télé font des clins d'yeux aux sciences...

Merci à Nicole pour le contenu de ce post :

L'assassinat d'un jeune mathématicien : c'est le sujet de l'épisode "Duel à l'ancienne" de la série "Castle", diffusé ce soir, à 21h20 sur France 2.

Réalisé par : Rob Bowman
Acteurs : Nathan Fillion (Richard Castle), Stana Katic (Kate Beckett), Susan Sullivan (Martha Rodgers), Ruben Santiago-Hudson (Roy Montgomery), Molly C Quinn (Alexis Castle)

Résumé : Castle et Beckett se penchent sur l'assassinat d'un jeune mathématicien (maths appliquées au système bancaire). L'enquête révèle un détail très troublant : le jeune homme semble avoir été abattu par une balle vieille de 200 ans. Castle fait immédiatement marcher son imagination fructueuse et élabore une théorie improbable sur un tueur qui voyagerait dans le temps. Beckett ne prend pas une seconde l'écrivain au sérieux. Lorsque la suite de l'enquête révèle l'existence d'une DeLorean et celle d'un suspect vêtu comme à l'époque victorienne, Beckett, qui ne croyait pas du tout aux élucubrations de Castle, commence à se poser des questions...

Rassurez-vous, il est visible durant une semaine sur Pluzz si vous n'avez pas la possibilité de le regarder en direct.

Et pour continuer dans les séries TV qui font des allusions aux sciences :
  • Dans l'épisode "Angle mort" de la série policière "Boulevard du Palais" du 9 septembre (durée : 1h35), le mari de la victime est un prof de maths. Vers la 30e minute, cette élève déclare "Il y a de la poésie dans les mathématiques". 
  • Dans l'épisode 6 de la saison 8 de "NCIS" intitulé "De l'ordre dans le chaos"
    Un lieutenant de marine, Clea Thorson, meurt, renversée par un bus. Sur son corps, d'étranges codes inscrits à l'encre noire ; il s'agit des 
    formules chimiques d'un carburant spécial. En rediffusion sur M6 replay.
 

8 septembre 2011

Planche BD : La rentrée, croquée par Loup

Petite planche de BD trouvée dans le magazine HDS.mag (bimensuel du conseil général des Hauts-de-Seine) :
Cliquez sur les images pour zoomer
 
 

7 septembre 2011

Citation de Jack Lang

Je donne régulièrement la parole à la majorité parlementaire à l'occasion des interventions de Luc Chatel sur l’Éducation Nationale. Pour une fois, ce message sera réservé à l'ancien ministre socialiste de l’Éducation, Jack Lang, qui adresse tous ses vœux aux professeurs :

En cette veille de pré-rentrée pour les enseignants et les équipes éducatives, je voudrais leur redire tout le respect, toute l’estime et l’admiration que j’ai pour leur travail et leur mission, la plus essentielle de toutes à mes yeux. Je ne peux m’empêcher de partager une part de leurs espoirs, de leurs ambitions pour leurs élèves, et, je l’avoue, de leur trac aussi, face aux défis qu’il leur faudra relever. Bien que les conditions actuelles soient particulièrement difficiles, je leur souhaite bon courage pour l’année à venir. Je suis persuadé qu’ils sauront accomplir la tâche délicate qui leur incombe avec dévouement et engagement. J’ai une pensée particulière pour les enseignants-stagiaires qui, privés de la préparation pratique dont ils auraient dû bénéficier, débuteront demain : je leur souhaite d’aimer ce beau métier et de voir leurs efforts récompensés par un plein succès.
Avec toute ma gratitude pour votre irremplaçable contribution à l’épanouissement de nos enfants, je vous dis, donc, « bonne rentrée ».
 Source : blog jacklang.free.fr


L'interview de rentrée...

Un journaliste en herbe que je connais bien m'a proposé de m'interviewer, dans le cadre de son blog autour des médias. Il a décidé de dresser des portraits audios de différents métiers et j'ai eu l'honneur d'ouvrir le bal (je ne vous cache pas que j'étais un peu stressée et que ça s'entend un peu... ça faisait bien longtemps que je n'avais pas passé d'oral !)

Le thème est classique en ce lendemain de rentrée scolaire : le métier de prof !
Les questions jonglent entre l'organisation pratique, l'amour du métier, et les questions plus spécifiques sur ce petit blog de maths :-) Difficile d'être exhaustive sur tous ces sujets...


PS : Mon interlocuteur me qualifie de "photographe", mais ce titre est très exagéré (je ne suis qu'amatrice, contrairement à lui qui est au moins ceinture noire de photos panoramiques !)

4 septembre 2011

Conférence de presse de rentrée de Luc Chatel

Conférence de presse de rentrée de Luc Chatel pour la rentrée 2011 :
Faire de la maîtrise des savoirs fondamentaux une priorité absolue, donner à chaque jeune les moyens de construire son parcours de formation et former une élite plus nombreuse et plus diverse : Luc Chatel a présenté les objectifs de la rentrée 2011 lors de la conférence de presse du jeudi 1er septembre au ministère.


Accéder aux thèmes abordés :

Quel est le nombre le plus aimé au monde ?

Merci à Nicole pour cette info insolite ; l'article provient de Slate.fr :
Quel est votre chiffre préféré, et pourquoi? Un Anglais féru de mathématiques nous pose cette question toute simple dans un sondage grâce auquel il espère pouvoir en dire un peu plus sur notre relation aux nombres.
Alex Bellos a eu cette idée parce que, lors de ses conférences sur les mathématiques, des gens lui demandaient à chaque fois quel était son nombre préféré, expliquait-il au New Scientist fin juin :
«Je n'ai pas une réaction émotionnelle aux nombres et donc je n'ai pas de préféré. Au début, j'étais agacé par ces questions, mais ensuite je suis devenu intrigué. Je me suis mis à poser cette question autour de moi, et je me suis aperçu que beaucoup de gens ont une relation personnelle aux chiffres. J'ai pensé que ça serait amusant d'essayer de quantifier ça.»
L'idée lui est aussi venue après avoir lu l'étude «Numbers as friends and villains» («Les nombres comme amis et méchants»), qui en 1996 essayait d'analyser ce rapport subjectif aux nombres.
Il a déjà obtenu plus de 30.000 réponses à sa question, posée en mai dernier, rapporte le blog scientifique de NPR Krulwich Wonders. Elles viennent d'internautes partout dans le monde.
Alex Bellos a commencé à analyser les données, et même si pour l'instant les résultats sont simplement préliminaires (le vrai effort de traitement de données est prévu pour cet automne), il a déjà dégagé plusieurs tendances: les nombres impairs sont plus populaires que les nombres pairs et les nombres premiers que non premiers, et ceux liés à un anniversaire font partie des favoris.
Pour l'instant, le chiffre en tête du sondage est le 7, qui domine toutes les catégories (nationalité, genre, religion, âge, etc), mais il est talonné par tout un groupe d'autres nombres premiers, en particulier le 11 et le 13.
Mais pourquoi aimons-nous un chiffre plutôt qu'un autre? Pour l'instant, Alex Bellos n'a que des pistes de réponses: il y a donc, d'abord, le fait tout simple qu'il corresponde à la date de notre anniversaire, mais cette affection n'agit pas sur tous les chiffres. Personne n'a pour l'instant choisi le nombre 30 par exemple, alors que de nombreux internautes ont répondu 3, 5, 9 ou 13 parce que c'était leur anniversaire. Autre mystère non encore élucidé: pourquoi presque personne ne choisit le chiffre 1 ou le nombre 10.
Les gens interrogés peuvent se diviser en deux catégories, explique le passionné de maths: ceux qui aiment les nombres pour leurs qualités mathématiques –untel est divisible, untel est indivisible, celui-ci est la racine carrée de celui-là, etc–, et ceux qui leur attribuent des qualités un peu moins scientifiques, comme cette personne qui aime le numéro 37 parce qu'«il a l'air mystérieux, comme un méchant dans un film muet» (voir les poétiques illustrations de certaines réponses sur Krulwich Wonders).