31 décembre 2008

Une minute de 61 secondes cette nuit !


Le 1er janvier 2009, il s’écoulera 61 secondes dans la minute séparant 0h59 de 1h00.

Les scientifiques de l’Observatoire de Paris donnent en effet de temps en temps un coup de pouce à l’heure légale.
De nombreuses activités humaines reposent sur la connaissance précise de l’heure, à la seconde près. Or, celle-ci est traditionnellement conditionnée par la rotation de la Terre par rapport à un référentiel fixe, c’est-à-dire aux étoiles. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si ce mouvement n’était perturbé par plusieurs facteurs.
En effet, notre planète ralentit en perdant de façon continue une infime partie de son énergie cinétique, notamment par effet de dissipation dans les phénomènes de marées. Mesurée avec précision, on constate que la vitesse de rotation terrestre oscille autour d’une moyenne, ne cessant de s’accélérer et de ralentir. Toutefois, à longue échéance, le ralentissement est prépondérant.
En pratique, une seconde est ajoutée lorsque la différence entre l’observation et l’heure théorique atteint 0,6 seconde, ce qui permet de rattraper l’écart. Oui, mais quand l’insérer ?
Arbitrairement, les dates butoir ont été fixées aux 30 juin et 31 décembre de chaque année. Lorsque les conditions le requièrent, 23:59:59 est suivi d’un 23:60:00 avant de passer à 24:00:00. Dans ce cas, la durée de la journée est de 86.401 secondes au lieu des 86.400 habituelles. Notons que pour des raisons de synchronisation, ce passage est programmé au même instant pour le monde entier. C’est pour cela qu’en Suisse, dont l'heure d'hiver est décalée d'une heure par rapport au Temps Universel (on dit « TU + 1 ;», voir plus bas), cette seconde est intercalée entre 00:59:00 et 01:00:00.

Et si le mouvement s'inverse ?

Dans l’éventualité où la rotation de la Terre s’accélérerait, cette seconde pourrait être retranchée et on passerait ainsi directement de 23:59:58 à 00:00:00. Mais ce cas ne s’est encore jamais produit depuis la mise en application de ce principe en 1972. De même, si le ralentissement s’emballait, il est prévu d’introduire une seconde intercalaire supplémentaire le 31 mars ou le 30 septembre, car un accord international signé en 1972 stipule qu’en raison de certaines applications pratiques (le GPS entre autres), la différence ne doit jamais dépasser une seconde.
La responsabilité de l’ajout (ou du retrait) de cette seconde intercalaire repose sur le département Systèmes de Référence Temps-Espace (SyRTE), un département de l'Observatoire de Paris qui exerce spécialement ses activités dans les domaines de la mesure de la rotation de la Terre et de la métrologie du temps. La prédiction et l'annonce de ces secondes intercalaires est à charge du Service International de la Rotation Terrestre et des Systèmes de Référence (IERS), implanté au SyRTE, dont les décisions sont ensuite mises en application par les organismes nationaux et internationaux responsables de la diffusion du temps.

Le temps, une affaire internationale

Un autre organisme, le LNE-SYRTE, "fabrique" le Temps Universel Coordonné (TUC, ou UTC, souvent abrégé UT, ou TU). C’est celui que vous pouvez consulter via l’horloge parlante, après y avoir ajouté ou retranché l’écart correspondant à votre fuseau horaire.
Mentionnons ici une erreur aussi lamentable que récurrente à propos de l'heure GMT (Greenwich Mean Time). Historiquement, elle correspond au méridien de Greenwich alors que le temps UTC correspond à ce méridien zéro mais avec un décalage de 12 heures. Ainsi, le 31 décembre à 14:00 TU il sera 15:00 à Paris, alors que selon la définition originelle du temps GMT, nous serons déjà le 1er janvier de l’année suivante à 02:00 GMT. Rappelons que l’Union Astronomique Internationale prohibe l’usage de l’heure GMT... depuis 1928.

Enfin, tout ceci ne doit pas vous faire oublier que la prochaine seconde intercalaire sera introduite pendant la nuit de la Saint-Sylvestre. Le 1er janvier à 01:00:00, vous devrez donc interrompre vos activités et retarder vos montres d’une seconde…

Sources : Futura-sciences, Obesrvatoire de Paris

9 commentaires:

Anonyme a dit…

En ces temps moroses, on peut se réjouir du fait que le Syrte ait choisi de nous donner une seconde de plus pour faire la fête (ou pour dormir, ce qui est une fête pour moi).

MAIS... s'il venait à l'idée du Syrte de nous infliger une seconde supplémentaire dans les horaires de travail, il faudrait immédiatement que nous nous mobilisions pour ne pas être spoliés, travailleurs, travailleuses !

Anonyme a dit…

Au fait, visiteurs de ce blog, savez-vous si 2009 est un nombre premier ?

Sonia Geffrier a dit…

Je connais la réponse, mais je propose seulement une piste pour qui veut bien chercher...
Pour savoir si 2009 est un nombre premier,il suffit de chercher si un nombre premier, inférieur à sa racine, le divise.
On a 44²=1936 et 45²=2025, donc on cherche un éventuel diviseur premier strictement inférieur à 44.
Je laisse quelqu'un d'autre poursuivre le raisonnement en testant 2, 3, 5, 7 etc.

Missmath a dit…

Notes à ceux qui cherchent :

Si vous commencez en testant 2, il y a quelque chose élémentaire que vous n'avez pas compris !!!

Si vous essayez 3, ben sachez que si la somme des chiffres d'un nombre est divisible par 3, ce nombre est divisible par 3. 2+0+0+9=11, donc flush !

Si vous essayez 5, vous n'avez pas compris que les multiples de 5 se terminent par 5 ou par 0 seulement.

Donc, il vaudrait mieux commencer par 7...

Sonia Geffrier a dit…

Bien vu, Missmath !
On peut aussi éliminer 11 car la somme des chiffres de rangs impairs diminuée de la somme des chiffres de rangs pairs n'est pas un multiple de 11 :
(0+9)-(2+0) = 7.
Quelqu'un d'autre ?

0 a dit…

oui!
moi
...
combien j'ai rit!
de la seconde qu'on vient d'ajouter
aux critères de divisibilité
au fait,
ça fait combien de secondes de plus?

0 à 0 a dit…

avant les critères de divisibilité, il y a aussi les règles de conjugaison!!!
( combien j'ai ri de "j'ai rit" !!)

Sonia Marichal a dit…

Et pourquoi la vache-qui-rit rit ?

0-0-0 a dit…

ah la belle vache!

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