28 juin 2021

Maths-en-ville : M@ths-en-vie à Saint-Germain-en-Laye

 

Il y a deux ans environ j'ai découvert le dispositif M@ths-en-vie qui propose des résolutions de problèmes concrets à partir de photos de la vie courante. L'idée est d'ancrer les mathématiques dans le réel, de donner du sens, de sortir des exercices"prétextes" (ceux où l'on achète 66 pastèques sans se poser de questions...).

J'ai souvent retweeté les problèmes du fil Twitter @mathsenvie et des comptes des cycles 2, cycle 3, cycle 4 et j'ai proposé quelques énoncés aussi, jusqu'à devenir "Super fan" M@ths-en-vie (le badge décerné par l'association est sur le côté dans mon blog).

En octobre 2020, lors des journées nationales de l'APMEP "En attendant Bourges", j'ai suivi l'atelier en visio proposé par Christophe Gilger, cofondateur de M@ths-en-vie avec Carole Cortay. Il y rappelait les grandes lignes de ce projet, les objectifs, le principe des données mathématiques dans les photos, la diversité des contextes (grandeurs, mesures, géométrie, ... ), et les bénéfices de cette modalité d'enseignement de la résolution de problèmes. Il a évoqué également les promenades mathématiques que font certains enseignants avec leurs classes, à la chasse aux images qui donneront lieu à des résolutions collectives de problèmes.

Cette année, j'ai adhéré à l'association Maths'n Co, et j'ai fait participer mes trois classes de 6è au Grand Rallye M@ths-en-vie de la semaine des maths. Un outil clé-en-main qui a enthousiasmé les élèves ! D'autant que la réussite fut au RDV avec autant de problèmes résolus que d'élèves dans chaque classe, le tout en travail de groupe efficace. 

L'année prochaine, j'aimerais démarrer ce projet bien plus tôt dans l'année et probablement l'accompagner d'une proposition du type "Mes parents, les m@ths et moi".

J'ai effectué une promenade mathématique en solitaire dans le centre-ville historique de Saint-Germain-en-Laye, qui est la magnifique ville où j'enseigne et je me suis dit qu'on pouvait allier culture, patrimoine et mathématiques. L'an prochain j'enseignerai en 6è et 4è, je vais proposer aux élèves des problèmes issus du document ci-dessous (téléchargement ici).

Je propose aussi des énoncés pour le cycle 2, car cela mettra mes élèves en confiance sur des énoncés élémentaires et que j'aimerais aussi poursuivre des échanges mathématiques avec des profs des écoles. J'espère enfin pouvoir faire produire aux élèves d'autres énoncés sur ce même thème "Maths en ville" dans leurs villes de résidence respectives.

Si vous placez la souris dans le coin supérieur droit du PDF, vous avez la possibilité d'ouvrir le PDF dans une nouvelle fenêtre et de le télécharger.

Remerciements : Merci au service de communication de la Mairie de Saint-Germain qui m'a autorisée à utiliser le logo de notre ville pour ce document ; merci à l'association M@ths-en-vie qui m'a indiqué que ce travail rentrait bien dans le cadre de leur projet ; merci à M. Vincent Gauthier qui nous régale de ses pâtisseries.

1 juin 2021

TRIO : Jouer avec ses tables

Aujourd'hui en 6è 6, pour se rebooster entre deux démonstrations de géométrie avec la symétrie axiale, sur une longue séance de 2 h, on a joué à TRIO !

Il s'agit d'un jeu de calcul mental très simple : à partir d'une grille de nombres disposés au hasard en carré de 7 par 7, on doit fabriquer un nombre-cible donné, en utilisant une combinaison "une multiplication et une addition" ou "une multiplication et une soustraction". Il faut pour cela trouver 3 nombres voisins, en ligne, en colonne ou en diagonale.

J'en avais lu grand bien sur le blog Mathador, et Éric Trouillot a achevé de me convaincre la semaine dernière lors de son intervention en ligne "Le calcul mental, c'est génial !" au Salon des maths.

Le jeu n'est plus édité, donc j'ai recréé une version à imprimer et plastifier "de poche" et sa règle du jeu, pour y jouer à la maison et/ou le proposer dans les Sacamaths de 6è. J'ai remplacé les jetons des nombres-cibles par des dés non cubiques (je les trouve jolis et ça fait moins de travail ;-)).


Mes enfants sont encore un peu jeunes pour pouvoir utiliser leurs tables, on commence tout juste à connaître les tables de 2 ; 10 ; 5 ; 3 et 4, mais la règle est adaptable : on peut proposer d'utiliser seulement des décompositions additives par exemple. Mon fils en CP a bien accroché.

Ce matin, nous avons testé en classe la belle version du TRIO en ligne programmée par Julien Pavageau (merci !). Et après quelques tâtonnement, les élèves se sont bien pris au jeu => le lien est dans l'ENT :-)

On en refera certainement d'ici la fin de l'année pour affiner les stratégies. Là, je les ai vraiment laissé chercher avant de résumer "on cherche un produit assez voisin de 13, par exemple 12, 14, 15, 16 ou 18, et ensuite on cherche le terme qui corrige pour compléter ou raboter un peu". 

Plutôt que de valider à chaque fois le nombre-cible (ce que permet le jeu en ligne), on a trouvé intéressant de chercher un maximum de combinaisons possibles sur un même nombre-cible et d'en garder la trace au feutre. L'exploitation des erreurs est intéressante : si un élève a visé trop haut, on regarde de combien, et on change le terme correcteur en espérant trouver le triplet de nombres dans la grille.