6 juillet 2011

Concours enseignants : les députés rejettent la réforme

La commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale a voté, ce mercredi, contre la publication du rapport d'information sur la formation initiale et le recrutement des enseignants.

Ce n'est pas vraiment une surprise. Le rapport parlementaire sur la formation des enseignants, qui prône à terme la fin des concours de recrutement des professeurs, a été rejeté mercredi en commission de l'Assemblée nationale. Le fait que les députés de la majorité votent contre est un événement plutôt rare.
« La commission des Affaires culturelles et de l’Éducation a voté ce jour contre la publication du rapport d'information sur la formation initiale et le recrutement des enseignants », a-t-on appris à l'Assemblée.
Le rapport a recueilli 11 voix pour, 15 contre et deux abstentions et des « députés de la majorité ont voté contre », a-t-on appris de sources parlementaires. « Ce rejet est une bonne chose », a réagi la députée PCF des Hauts-de-Seine, Marie-Hélène Amiable, en marge du vote.

« On ne sait pas ce qu'il va arriver »

« Cette situation est inédite. Je suis député depuis 1988 et n'ai jamais vu la publication d'un rapport d'information être rejetée en commission » a réagi le député PS du Nord Yves Durand. « A mon avis, la proposition 20 est un ballon d'essai lancé par l'UMP, et une tentative du gouvernement d'ouvrir une brèche dans le statut de la fonction publique ». Ce vote pourrait mettre un terme aux travaux de la mission sur le recrutement des enseignants, à moins qu'une nouvelle version du rapport soit proposé. « On ne sait pas ce qu'il va arriver », poursuit le député PS.
La raison principale de ce rejet est l'opposition à la proposition de remplacer à terme les concours par le master et le recrutement des professeurs, qui pourrait se faire au niveau des académies ou des établissements.
Actuellement, le recrutement est national, sur la base de concours - professeurs des écoles, Capes et agrégation - qui permettent de devenir enseignant fonctionnaire. La proposition de supprimer les concours avait soulevé une forte vague de contestations du côté des syndicats d'enseignants, qui voient dans cette annonce le début d'un démantèlement du service public d'éducation.

Par Actu France Soir

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