L'écrivain et mathématicien Denis Guedj, professeur d'histoire et d'épistémologie des sciences mais aussi comédien et scénariste, est mort samedi à l'âge de 69 ans, a annoncé mardi à l'AFP sa famille.
Né en 1940 à Sétif (Algérie), il est l'auteur de nombreux essais et romans mettant en scène les sciences, les mathématiques et leur histoire. Il a collaboré au quotidien Libération de 1994 à 1997, écrivant des chroniques qui ont été rassemblées dans l'ouvrage "La gratuité ne vaut plus rien" (Le Seuil 1997).
Denis Guedj a atteint la notoriété en 1998 avec la publication de son roman "Le Théorème du perroquet" (Seuil), une odyssée sur l'origine et la petite histoire des mathématiques. Dans ce livre entre récit d'aventure et polar, il fait revivre la naissance des mathématiques, les lieux où elles ont été créées. On y apprend par exemple que les "chiffres arabes", de 1 à 9, ne sont pas si arabes que cela...
Il a aussi publié en 2000 "Le Mètre du monde" (Seuil) dans lequel il raconte comment le système métrique décimal s'est imposé pendant la Révolution française.
En 2005, il a publié un roman sur l'invention du zéro, à travers la vie de cinq femmes, à cinq époques différentes dans "Zéro" (Robert Laffont), et en 2007, chez le même éditeur "Villa des hommes" dans lequel il fait se rencontrer en 1917 dans un hôpital psychiatrique un vieux mathématicien allemand célèbre et un jeune soldat français.
Au cinéma, il a notamment écrit et réalisé une fiction documentaire "La vie, t'en as qu'une" en 1978.
Il était enseignant à l'université Paris VIII.
(Source AFP via Le Parisien)
5 commentaires:
J'aimais bien ses livres. Surtout le mètre du monde qui m'a beaucoup marqué .
Une interview dans l'émission "nonobstant" de France Inter a été rediffusée aujourd'hui et doit être dispo en écoute durant la semaine, je pense.
C'était quelqu'un de charmant, d'inventif, généreux et drôle, qui savait aussi avoir la dent dure avec les salopards. Un type vraiment bien. Il avait encore des tas de choses étonnantes à faire, il ne les fera pas et je ne le verrai plus. C'est très triste.
J'avais dévoré le "théorème du perroquet"...
En effet, on parle de "chiffres arabes"... alors que les chiffres effectivement utilisés en langue arabe ne sont pas nos chiffres usuels!
Complétement tangeant ce DM!!
Désolé! les chiffres arabes sont ceux que vous utilisez aujourd'hui, sont ceux qu'utilisent les Maghrebins, sont ceux utilisés dans la langue Arabe de toujours!
Si DM fait allusion aux chiffres utilisés en Egypte et pays voisins, qu'il fasse un effort pour bien se ressourcer...
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