30 août 2009
29 août 2009
Quand les professeurs s'entraident sur la Toile
Des sites pour les enseignants, par les enseignants : telle est l’idée de WebLettres, Clionautes ou Sésamath. Ces espaces participatifs ont été créés sur la Toile entre 1998 et 2002 par des professeurs du primaire, du secondaire et du supérieur, passionnés de « technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement » (Tice). « Un professeur de français a toujours besoin de trucs et d’astuces pour ses cours, explique Caroline d’Atabekian, présidente de WebLettres, fréquenté par 300 000 visiteurs uniques mensuels. Notre site permet de faire circuler ces ressources plus rapidement. »
Le même principe préside aux destinées des deux autres sites, spécialisés en histoire-géographie pour Clionautes et en mathématiques pour Sésamath. Des espaces de dialogue nés de la volonté de lutter contre la frilosité du corps enseignant à l’égard des nouvelles technologies en classe.
Si beaucoup utilisent ces sites pour préparer leurs cours, seuls 57 % d’entre eux déclarent profiter de leur ordinateur à au moins un cours sur deux, selon une enquête TNS Sofres réalisée fin 2008 dans les collèges des Landes où sont distribués des portables à tous les élèves de troisième et à leurs enseignants depuis sept ans. Un chiffre au-delà de la réalité, selon Caroline d’Atabekian : « 80 % des profs se servent d’Internet pour préparer leurs cours, mais seuls 20 % l’utilisent en classe. »
La réticence d'une grande partie des professeurs
Parmi les causes avancées pour expliquer cette pusillanimité, il y a « l’effet générationnel », selon Bruno Modica, l’un des animateurs de Clionautes : « À trois ans de la retraite, certains ne veulent pas s’embêter avec des nouveaux outils… » Ces derniers sont, il est vrai, chronophages. « Préparer une présentation sur PowerPoint prend du temps, ajoute cet ancien professeur d’histoire à Béziers. Il faut accepter d’en perdre pour en gagner par la suite en cours et lors de la mise à jour des leçons. »
Mais les avantages sont là. Et les responsables de ces sites se font fort de convaincre leurs collègues les plus réticents. « On remotive les élèves avec un outil plus ludique, avec lequel les jeunes générations sont très à l’aise », selon le responsable de Sésamath, qui a développé avec succès (1,3 million de visiteurs uniques par mois) plusieurs outils pour s’exercer aux maths en ligne, en classe ou à la maison. « Certains parents sont surpris de voir leurs enfants faire volontiers des maths chez eux. »
Des sites aux nombreux atouts
« Tout professeur est capable de concevoir un cours sur un ordinateur et de le projeter en classe, mais il faut qu’il puisse se mettre à jour dans ses connaissances », nuance Bruno Modica en mettant en avant les critiques d’ouvrages d’histoire et de pédagogie publiés sur Clionautes. Des articles qui représentent près des trois quarts des visites du site (100 000 par an).
La formation continue est également présentée par Sébastien Hache comme un des avantages de Sésamath, qui a publié des manuels « papier » élaborés en ligne en collaboration avec la communauté des professeurs de mathématiques. Des manuels qui correspondent davantage aux attentes des enseignants et remportent un franc succès : 300 000 manuels pour les cinquième, quatrième et troisième ont été écoulés l’an dernier. Une initiative originale qui a poussé les professeurs, mais aussi les éditeurs scolaires traditionnels, à jouer davantage la carte de l’inter activité.
Stéphane DREYFUS
28 août 2009
Bataille naSale : H1 Touché ! N1 Grippé !
Cliquez sur l'image ci-dessous pour ouvrir le fascicule d'information (pdf 4 pages) édité par le ministère de l'Education, et qui sera diffusé à 12 millions d'exemplaires :
Voici par ailleurs l'essentiel paru au B.O. du 27 août (trois circulaires définissant le rôle des enseignants, l'organisation des établissements et le rôle des personnels de santé)
Les enseignants sont invités à présenter les "gestes barrières" (se laver les mains, utiliser un mouchoir jetable) aux élèves "dans les tout premiers jours de la rentrée scolaire". Les chefs d'établissement organisent ces présentations. "Il est essentiel que les élèves et les personnels des établissements aient accès à des installations sanitaires propres et pourvues en produits hygiéniques adaptés : savon liquide, essuie-mains jetables ou souffleries", des conditions rarement réalisées jusque là, mais qui ne dépendent pas de l'État.
Une circulaire indique la conduite à tenir dans les établissements. Le texte insiste sur la nécessité de "sensibiliser les élèves, leurs parents et les membres du personnel à la responsabilité individuelle de chacun en matière de limitation de propagation du virus". Il s'agit d'apprendre les mesures de protection : éviter les contacts rapprochés, se laver fréquemment les mains avec du savon ou une solution hydro-alcoolique, s'essuyer les mains avec du papier jetable, tousser dans le pli du coude et non dans sa main, utiliser des mouchoirs en papier jetables, nettoyer avec soin les poignées de porte et les rampes d'escalier. " Des sessions d'information des élèves devront être aménagées au sein de l'emploi du temps de la première semaine de rentrée" demande la circulaire. L'établissement invitera aussi les parents d'élèves "à envisager des modes de garde adaptés" c'est-à-dire sans garde collective : celle-ci pourrait renforcer l'épidémie.
Enseignants et élèves malades. Les élèves ou personnels malades "doivent être immédiatement isolés du reste de la communauté scolaire" tout en restant sous la surveillance d'un adulte ;
- l'école ou l'établissement à la responsabilité de contacter les parents pour organiser la prise en charge médicale de l'élève par le médecin traitant (le recours au centre 15 étant réservé aux urgences médicales) et le retour à domicile dans les plus brefs délais ;
- dans l'attente du retour à domicile, les élèves ou membres du personnel malades doivent être isolés du reste de la communauté scolaire, dans toute la mesure du possible dans un local, idéalement l'infirmerie de l'établissement pour les établissements du second degré, tout en restant sous la surveillance permanente d'un adulte. "Il peut être utile, dans ce contexte particulier, de munir les élèves malades d'un masque anti-projection (dit masque chirurgical) jusqu'au retour à domicile". L'établissement a la charge de signaler le cas à l'IEN (pour le primaire) ou à l'Inspection académique (secondaire). "Le chef d'établissement informe de son signalement le conseil général dans le cas d'un collège ou le conseil régional dans le cas d'un lycée". Il doit aussi informer les établissements voisins.
Dans les cas groupés. Quand il y a au moins 3 cas en même temps dans une même classe ou dans des classes différentes avec des activités partagées, le directeur d'école ou le chef d'établissement doit procéder à un nouveau signalement et informer les familles des élèves et les personnels "afin, en particulier, de conseiller aux personnes avec des facteurs de risque d'aller consulter un médecin dans les délais les plus brefs".
Fermeture des écoles et des établissements. Elle ne peut être envisagée que localement par le préfet. La réouverture ne peut avoir lieu qu'après 6 jours et un nettoyage des locaux. "Les élèves et les adultes qui ne présentent aucun symptôme ou qui, ayant été atteints par la maladie, sont à la fin de la période de contagiosité, soit sept jours après l'apparition des premiers symptômes, peuvent réintégrer l'établissement scolaire" (Il est rappelé que cette réintégration n'est pas soumise à la production d'un certificat médical).
La publication de ces textes se fait deux semaines après la rentrée à la Réunion, où près de 7 000 cas sont recensés, alors que le ministre reçoit , le 28 août, les syndicats à ce sujet.
Danger Ecole
Le blog Danger Ecole propose des centaines de dessins sympathiques et simples sur les affres et les joies de l'école élémentaire (dessins qui sont souvent pertinents aussi pour les profs du collège ou du lycée).
26 août 2009
Récré #6 : une grille de Kenken
23 août 2009
Numération en base Shadock
20 août 2009
Un univers tout en puissances
Il me semble que c'est un très bon moyen d'aborder les ordres de grandeur en maths, physique, voire SVT.
14 août 2009
Symétries naturelles au Canada
12 août 2009
Volumes canadiens : démesurés !
Les produits qu'on trouve en supermarché là-bas ont des volumes ou des masses "bizarres" pour nos yeux d'occidentaux, et globalement impressionnants !
Pour des détails sur les mesures impériales en livres, c'est ici.
11 août 2009
La grippe H1N1 accroîtra-t-elle les inégalités entre élèves ?
Un article du Monde dans l'édition papier du 12.08.09.
Ancien recteur, Alain Bouvier est membre du Haut Conseil de l'éducation. Selon lui, une pandémie de grippe A(H1N1) entraînant la fermeture prolongée d'écoles pourrait bouleverser en profondeur le système éducatif français.
En cas de pandémie de grippe A, que se passerait-il pour l'école ?
Des mesures drastiques s'imposeraient : la fermeture d'écoles sur des zones étendues (une circonscription, un département...). Les autorités ne pourront donc recourir aux établissements voisins. De vastes territoires seront "confinés", tous les élèves d'un territoire "interdits d'école" pendant des semaines, peut-être des mois.
C'est nouveau. Certes, l'éducation nationale a préparé une riposte pédagogique. Des cours enregistrés seront diffusés par la radio, la télévision ou Internet. Mais, en cas de confinement long, pour la première fois dans son histoire, le système éducatif sera entre les mains des parents et des élèves.
Que se passera-t-il ? L'école dépend de l'État et son organisation est la même pour tous. En raison du confinement, un système hybride se mettra en place. Aux mécanismes centralisés succédera l'empirisme total : le système sera décentralisé au profit des parents.
Les parents s'impliquent déjà...
Bien sûr, beaucoup de choses se passent déjà autour de l'école, mais celle-ci feint de l'ignorer. Ce qui se passera, en réalité, est donc l'accentuation radicale de la situation actuelle. Alors que les enseignants français peinent à individualiser les enseignements, ce sont les parents qui soudainement le feront.
Avec la diffusion de cours à distance, le système éducatif considérera qu'il a assuré sa mission. Les enseignants, qui n'auront plus d'élèves en classe, feront de l'accompagnement à distance, de la correction. Une coupure se fera entre les élèves qui se "contenteront" de ce service minimal et les autres.
C'est-à-dire ?
Il existe plusieurs catégories d'élèves. Il y a d'abord ceux - environ 30 % de cette population - qui sont culturellement accompagnés par des parents cadres ou exerçant une profession intellectuelle. Ces élèves apprennent très tôt l'essentiel en dehors de l'école. Pour eux, le changement sera faible. Une deuxième catégorie, un quart des élèves, regroupe un grand nombre d'enfants des classes moyennes. Celles qui recourent massivement aux 30 000 entreprises d'accompagnement éducatif.
En cas de confinement, ces sociétés s'adapteront : elles proposeront de très petits groupes avec de strictes règles sanitaires et un usage généralisé du travail à distance. Contrairement à l'éducation nationale, ils joueront la carte de l'individualisation. Toutes les formes de coaching seront proposées, visant à veiller, pour chaque élève, à la cohérence de ses activités.
Dans ce patchwork, il sera difficile de trouver dix élèves faisant la même chose. C'est déjà en partie le cas aujourd'hui. Avec la grippe A, cela deviendra central, et les enseignants, placés en situation périphérique, devront s'adapter.
Les élèves (30 %) des familles plus modestes se tourneront vers les associations de quartier, iront sur des sites gratuits. Ils ne bénéficieront que d'un vague suivi à distance, assuré par les enseignants. Certains élèves ont une faible appétence pour les études, peu d'encouragement familial et des résultats souvent insuffisants : ils seront livrés à eux-mêmes.
La quatrième population est celle des élèves (de 15 % à 20 %) en très grande difficulté depuis la fin de la grande section de maternelle, souvent absentéiste. Impensable de leur demander de reproduire l'école chez eux. Que deviendront-ils ?
D'où des inégalités accrues ?
C'est un système totalement individualisé qui se mettra en place, de façon empirique et non régulée. D'uniforme, l'école deviendra hybride. De formalisée jusqu'au moindre détail, elle sera indescriptible. Les écarts entre élèves élevés en France risquent de s'accroître.
Mais, après, tout recommencera comme avant ?
C'est peu probable. Dans le primaire, ce sera moins perceptible. Les familles rescolariseront leurs enfants en cherchant de nouvelles relations avec les enseignants. Au collège, il sera plus difficile de trouver un nouvel équilibre. Les élèves ne voudront pas renoncer à l'autonomie acquise. Les officines ne lâcheront pas les marchés conquis ni les associations.
Placés au cœur du réacteur, les parents n'accepteront pas d'en être à nouveau exclus.
Si les propos tenus dans cet article étaient vraiment à prendre au sérieux, ça devient inquiétant...
Pour un prof de collège ou lycée, comment suivre 100 à 200 élèves individuellement, même en utilisant les e-mails ?
Comment s'assurer que les élèves passent le temps nécessaire sur les activités ?
Au sein d'une même famille, comment se partager les médias ? Tout le monde ne dispose pas de plusieurs ordis, TV ou radios à la maison... Il va falloir jongler entre les maths de l'aîné, le français du second, l'histoire du troisième, l'anglais du benjamin...
10 août 2009
Mesures en cas de pandémie H1N1 à la rentrée
A trois semaines de la rentrée, le ministère de l'Education nationale se prépare au pire. Suivre le cours de maths à la télévision, dans le salon familial, au lieu d'aller à l'école ? C'est ce qui pourrait arriver aux jeunes Français à la rentrée, si le ministère de la Santé décrétait une fermeture globale des écoles en cas de pandémie de grippe A (H1N1).
Lire l'article des EchosEt pour ceux que ça intéresse : voilà ce qui est prévu pour les événements sportifs ou culturels.
8 août 2009
Récré #5 : une grande grille de Kenken
6 août 2009
Citation de Sylvester
Il n’y a pas au monde d’étude qui mette toutes les facultés de l’esprit plus harmonieusement en action que les mathématiques… Le mathématicien vit longtemps et reste jeune ; les ailes de son âme ne fléchissent pas de bonne heure et ses pores ne sont pas obstrués par la poussière qui s’élève des grandes routes poudreuses de la vie vulgaire.
4 août 2009
Nouvelles modalités du Brevet des collèges
Le Journal Officiel du 25 juillet publie l'arrêté définissant la nouvelle épreuve du brevet à partir de la session 2011. Celle-ci comprendra :
a) La maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences, palier 3
b) La note obtenue à l'oral d'histoire des arts ;
c) Les notes obtenues à l'examen du brevet ;
d) Les notes de contrôle continu obtenues en cours de formation ;
e) La note de vie scolaire.
"Le diplôme national du brevet est attribué aux candidats ayant validé le socle commun de connaissances et de compétences et obtenu une note moyenne égale ou supérieure à 10 résultant de la division de la somme des notes obtenues selon les modalités décrites aux b, c, d et e par le total des coefficients attribués à chacune de ces notes. Des mentions sont attribuées conformément à l'article D. 332-20 du code de l'éducation.
L'oral d'histoire des arts se déroule dans l'établissement en cours d'année scolaire, au moment jugé opportun par l'équipe pédagogique, le cas échéant lors d'une séquence pédagogique dont il constitue un des moments d'enseignement. La note obtenue à l'oral d'histoire des arts est affectée d'un coefficient 2. " Attention : Dès 2010 un mention langue régionale est introduite et les sujets et barèmes deviennent nationaux.
2 août 2009
Calcul mental : le défi
Cet exo ressemble un peu au jeu du Quatre 4 étudié précédemment.