Blog destiné à tous les "amatheurs" de culture et d'histoire, d'humour et de citations, de calcul mental et d'énigmes, de sorties mathématiques et d'actualité sur le système scolaire.
Certains parmi vous ne croyaient plus au Père-Noël à cause de ça... Mais moi, j'ai reçu un cadeau matheux bien sympathique : le thaMographe. Né de l'imagination d'un ancien professeur de Mathématiques, c'est un nouvel instrument de traçage et de mesure innovant et révolutionnaire :
Un outil tout en un qui remplace le compas, la règle graduée, l’équerre, et le rapporteur ;
Compact et de taille raisonnable, il entre dans la trousse ;
Contrairement au compas, il n’a pas de pointe donc il n’y a pas de risque de blessure ;
Grâce à sa règle centrale, le traçage des figures géométriques est plus simple et plus rapide ;
Enfin, il est économique : un seul outil à acheter au lieu de quatre !
sur lequel seront publiés automatiquement les posts de ce blog ainsi que quelques retweets concernant les #maths, les #sciences en général ou l'#éducation.
Bienvenue à mes futurs followers :-)
Merci pour votre patience entre deux posts, toute cette année je risque de publier au ralenti...
Je vous annonçais dernièrement la tenue de la semaine des maths en mars prochain.
Nous en savons un peu plus...
Thème :
Cette seconde édition a retenu la thématique Mathématiques de la planète Terre 2013 qui est celle du projet international 2013 soutenu notamment par l’Union Mathématique Internationale et sa sous-commission enseignement ICMI (International Commission on Mathematical Instruction) et placé sous le patronage de l’UNESCO (lancement officiel à l’UNESCO le 5 mars 2013).
Brochure académique téléchargeable avec tout plein d'idées à réaliser avec vos élèves, et du calendrier des animations, rallyes et propositions diverses.
Vous vous souvenez peut-être avoir lu sur ce blog quelques articles sur la semaine des maths 2012 (par exemple là, là, là, là ou encore là). Cette année, je ne serai pas là pour lancer des activités sympas avec mes classes, mais je vous fais suivre l'invitation de nos inspecteurs :
Chers collègues,
Sous l'impulsion de l'inspection générale, de la DGESCO et de l'UNESCO,
la semaine du 18 au 23 mars 2013 sera "la semaine des mathématiques".
Cet événement de portée nationale doit être l'occasion de mettre les
mathématiques à l'honneur dans les écoles, collèges et lycées de
l'académie.
Nous avons tous conscience de la très inquiétante perte d'attractivité
des filières scientifiques dans le supérieur, alors que les débouchés
professionnels sont nombreux.
Nous savons aussi que les mathématiques sont trop souvent mal aimées ou
mal comprises (sans parler de l'image qui en est souvent donnée dans les
media), et que le non spécialiste ne perçoit pas toujours combien elles
peuvent être riches, vivantes, voire amusantes, ludiques,
artistiques...
Nous vous invitons donc à profiter de cette semaine pour mettre les
mathématiques à l'honneur dans vos établissements : tout projet, du plus
modeste au plus ambitieux, participant à mettre en lumière les
mathématiques sera le bienvenu! les chefs d'établissement seront
encouragés à faciliter les actions que vous pourriez monter en équipe.
Vous trouverez à cette adresse :
http://eduscol.education.fr/cid59178/semaine-des-mathematiques.html
de très nombreuses idées d'actions, d'envergure plus ou moins grande.
Des animations seront également organisées au niveau académique, sur lesquelles nous communiquerons plus tard.
N'hésitez pas à prendre contact avec nous si vous avez besoin d'aide ou de conseils.
Voici le courrier (électronique) reçu du Ministère de l’Éducation aujourd'hui :
Madame, Monsieur,
Avec le projet de loi d’orientation et de programmation, une étape majeure de la refondation de l’école voulue par le Président de la République sera bientôt franchie. Le texte sera présente en Conseil des ministres fin janvier et examine au Parlement au cours du premier semestre 2013. À vous qui faites vivre l’école et qui l'animez au quotidien, je souhaitais en présenter le contenu et l’esprit.
Depuis six mois, le gouvernement œuvre pour mettre fin à la crise de confiance et de sens que traverse notre école.Durant tout l’été, les équipes administratives et enseignantes se sont mobilisées pour réussir la première rentrée du changement. Des moyens nouveaux ont été débloqués sans délai pour remédier aux réductions massives de postes. Des mesures pédagogiques ont été prises. La loi relative aux emplois d’avenir, adoptée en septembre, a créé les emplois d'avenir professeur. Le ministère a, enfin, renoué un dialogue socialabîmé par des années de mépris en misant, pour réussir la refondation, sur l’engagement, les compétences et les expériences des enseignants et de l'ensemble des personnels.
Parallèlement, nous avons fait le pari de rassembler, dans le cadre d’une grande concertation à l'échelle nationale, tous les acteurs de l’éducation: enseignants, parents, élèves, collectivités territoriales, lycéens, associations, parlementaires, chercheurs, universitaires ainsi que les représentants de vingt ministères. Ce grand moment de débat et d’échange a permis de construire un consensus, autour d’un diagnostic et de priorités, restituées dans un rapport remis au Président de la République le 9 octobre dernier. La loi de programmation et d’orientation est le fruit de cet élan retrouvé. Elle sanctuarise, pour cinq ans, les moyens nouveaux dont nous disposerons pour bâtir l’école de demain.
Elle définit, au travers de la programmation de 60 000 créations de postes sur cinq ans, les chantiers prioritaires de la refondation. Parce que la qualité d’un système éducatif tient d’abord à la qualité de ses enseignants et qu’enseigner est un métier exigeant qui s’apprend, la loi crée les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Ces écoles, dédiées à la formation initiale et continue, ouvriront leurs portes dès la rentrée 2013. Elles articuleront formation disciplinaire, pédagogique et pratique. 27 000 postes y seront consacrés. L’équilibre est rétabli au profit de l’école primaire, qui souffre aujourd’hui d’un sous-investissement important. 14 000 postes seront destinés au développement, dès la rentrée 2013, de l’accueil des enfants de moins de trois ans et au dispositif plus de maîtres que de classes » qui permettront, dans les secteurs les plus fragiles, d’accompagner des organisations pédagogiques innovantes et de résorber les difficultés qui se construisent au plus jeune âge. Le second degré bénéficiera quant à lui de 7 000 postes, en priorité consacrés à la mise en place, dans le cadre d’un collège unique consolidé et exempt de filières de relégation, de dispositifs pédagogiques adaptés à l'hétérogénéité des publics et des trajectoires scolairesfavorisant la réussite de tous les élèves. Dans les lycées professionnels, ils viseront à permettre à tous d’obtenir un diplôme ou une qualification, à améliorer la réussite au baccalauréat professionnel, à mieux sécuriser les parcours. Enfin, 6 000 emplois permettront d’offrir de bonnes conditions de scolarisation à tous les enfants - notamment lorsqu’ils sont en situation de handicap - et d’améliorer le climat dans les établissements.
Ces moyens humains sont au service d’une véritable refondation pédagogique. L’institution par la loi d’un service public de l'enseignement numérique, le développement de l'enseignement par le numérique et de l'enseignement au numérique modifiera en profondeur les pratiques pédagogiques. En créant un Conseil supérieur des programmes, la loi met le contenu des enseignements et la progressivité des apprentissages au cœur de la refondation et ouvre la voie à une refonte du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Tous les élèves bénéficieront d’ici la fin du quinquennat d’enseignements rénovés, articulant socle et programmes de la maternelle au lycée, enrichis d’un parcours d’éducation artistique et culturel, d’un enseignement moral et civique, d’une découverte des métiers et du monde professionnel, d’un parcours individuel permettant de construire une orientation choisie, de l'enseignement d’une langue vivante dès le CP.
Associée à la mise en place d’un conseil école-collège, la création d’un cycle CM2-6° renforcera la continuité école-collège et la cohérence du socle commun. Plus généralement, la refonte du nombre et de la durée des cycles permettra, à partir de la rentrée 2014, une réelle progressivité des apprentissages et le développement d’alternatives au redoublement. La rénovation du système d’orientation est fondée sur une meilleure adaptation de l’offre de formation aux métiers de demain et aux besoins des territoires, ainsi que sur l’élévation du niveau de qualification et de culture de tous les élèves. La qualité du dialogue entre l’État et les régions garantira une plus grande efficacité de notre appareil de formation professionnelle initiale.
Enfin, pour inscrire les réformes dans le temps, la loi crée un Conseil national d’évaluation du système éducatif qui dotera pour la première fois l’éducation nationale d’instruments de suivi et d’évaluation indépendants. Elle redynamise par ailleurs le dialogue avec les partenaires de l'école. La réforme des rythmes à l’école primaire sera engagée dès la rentrée scolaire de 2013 et se prolongera sur la durée du quinquennat. L’étalement de la semaine sur quatre jours et demi signifiera, pour tous les enfants, dès 2014, des journées moins longues, moins fatigantes, une organisation de la semaine plus propice aux apprentissages, un accompagnement des élèves en difficulté plus efficace. Ce temps scolaire sera articulé avec un temps péri-éducatif que les collectivités locales mettront en place au travers de projets éducatifs territoriaux, dont la loi définit les principes, et qui ont pour objectif un accès plus large à la culture, au sport, aux loisirs éducatifs. Un fonds spécifique de 250 millions d’euros accompagnera les collectivités dans la mise en œuvre de cette réforme ambitieuse.
Les fondements sont posés, le cap est fixé. Il ne suffira toutefois pas d’une loi pour changer l’école dans la durée. Le chantier de la refondation peut désormais se poursuivre au service de 1’éco1e de l'égalité entre les élèves, les territoires et les filières, l’éoo1e de la mixité sociale et scolaire, de la confiance dans les équipes pédagogiques et de l'attention portée à chaque élève. C’est l’objet de l'agenda de la refondation qui guidera notre travail pour les années à venir.
Les territoires en difficulté seront les principaux bénéficiaires des dispositifs et des moyens mis en place des la rentrée 2013 (accueil des moins de trois ans, plus de maîtres que de classe). Mais pour donner véritablement plus à ceux qui ont moins, nous devrons aller plus loin, revoir les dispositifs et modifier les modalités d’allocation des moyens et améliorer significativement les conditions de travail des personnels de l’éducation prioritaire. L’évolution du collège unique, qui passe par une réflexion sur les marges de manœuvre dont les équipes et les établissements doivent bénéficier dans l’usage de leur dotation, sera également engagée. L’égalité, c’est aussi l’éga1e dignité des voies de formation. Au-delà des ajustements de programmes, l’évaluation de la réforme du lycée doit donc être menée pour que les transformations nécessaires soient mises en place avant la fin du quinquennat. Enfin, nous engageons la réflexion sur les métiers de 1’enseignement et de l'éducation : l’évolution des missions des RASED, des directeurs d’éco1e et des chefs d’établissement, la reconstitution de réseaux de maîtres formateurs ou encore la diversification des carrières des enseignants contribueront à mettre en synergie les compétences des personnels et à leur donner du pouvoir d’agir au service de la réussite de tous les élèves.
L’école que nous voulons Construire est une école à la fois juste pour tous et exigeante pour chacun. Juste parce que tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale ou géographique, doivent pouvoir bénéficier des conditions nécessaires à la réussite de leur scolarité. Exigeante, parce qu’elle pousse chacun à aller aussi loin que possible dans ses études, et permetune élévation générale du niveau de qualification. Cette école apprend à chacun à penser par lui-même, à exercer son esprit critique. Les élèves y découvrent le plaisir d’apprendre, y développent leur curiosité intellectuelle et leur ouverture d’esprit, s’y épanouissent. Elle forme de jeunes adultes qui pourront s’insérer sur le marché du travail dans de bonnes conditions, qui sauront exercer leur citoyenneté et trouver leur place dans la société. Elle crée du commun entre les jeunes de notre pays autour des valeurs de la République et d’un idéal partagé de justice sociale.
La France peut se rassembler autour de son école. Elle le doit à ses enfants. C'est la condition de son redressement et c'est la clé de son avenir.
A la demande d’un réseau de grands magasins, deux étudiants de l’Université de Sheffield, Nicole Wrightham et Alex Craig, ont inventé une formule mathématique nécessaire à la décoration harmonieuse d’un sapin de noël.
"Dans sa conférence TED, notre designer humoriste français
Philippe Stark expliquait qu’à notre époque, être designer c’est être
totalement inutile. Ce à quoi je répondrais qu’à notre époque et à
l’avenir, être designer c’est choisir de se rendre utile et pourquoi pas
indispensable", estime, en préambule, le designer Geoffrey Dorne
sur Owni. C'est en effet un projet utile, qui pourrait même se révéler
salvateur, qu'il présente dans un article intitulé "Un bouquet de bambous pour sauver des vies".
"Mine Kafon" a été conçu
par Massoud Hassani, jeune designer qui a quitté l'Afghanistan quand il
avait 14 ans. Il s'agit de tiges de bambous disposées en rayon autour
d'un noyau, et qui forment une boule de taille humaine, qui roule au
gré du vent. L'idée étant qu'elle roule, de préférence, dans les champs
de mines anti-personnelles. La sphère, si elle est assez lourde pour
faire exploser la mine, n'explose pas elle-même, tout juste perd-elle
une patte ou deux, et peut ainsi continuer son itinérance jusqu'à la
prochaine bombe. De plus, elle diffuse en permanence sa localisation, "traçant alors des chemins “libres” sans mine qu’il est possible de conserver", rapporte Owni.
Pour concevoir cet objet, Massoud Hassani explique qu'il s'est
inspiré des jeux de son enfance, dans le désert venteux d'Afghanistan,
près de Kaboul. Avec ses compagnons, il bricolait alors des objets qui
roulaient, eux-aussi poussés par le vent, pour faire des courses. Un
jour, "nos jouets ont roulé trop vite et trop loin et ont atterri
dans des zones où nous ne pouvions pas aller les chercher en raison des
mines. Je me souviens encore de ces jouets que j’avais fait et que je
regardais aller au-delà de la zone où nous pouvions aller", explique-t-il. Selon Owni, une de ces boules démineuses a été acquise par le MoMA, et sera présentée en mars prochain.
Etant en congé jusqu'à... la prochaine rentrée scolaire de septembre, je me dépêche de me renseigner sur le calendrier des vacances de 2013-2014. Il vient de paraître sur le site Education.gouv.fr :
Rentrée des enseignants
Zones A, B et C : lundi 2 septembre 2013
Deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des
heures de cours, seront dégagées, avant les vacances de la Toussaint,
afin de permettre de prolonger la réflexion engagée lors de la
journée de prérentrée.
Rentrée scolaire des élèves
Zones A, B et C : mardi 3 septembre 2013
Une journée de cours sera rattrapée :
pour les élèves qui ont cours le mercredi matin : le mercredi 13
novembre 2013 après-midi et le mercredi 11 juin 2014 après-midi
pour les élèves qui n’ont pas cours le mercredi matin : - soit le mercredi 13 novembre 2013 toute la journée - soit le mercredi 11 juin 2014 toute la journée Le choix de cette date est arrêté par le recteur d'académie.
Toussaint
Zones A, B et C : du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre 2013
Noël
Zones A, B et C : du samedi 21 décembre 2013 au lundi 6 janvier 2014
Hiver
Zone A : du samedi 1er mars au lundi 17 mars 2014
Zone B : du samedi 22 février au lundi 10 mars 2014
Zone C : du samedi 15 février au lundi 3 mars 2014
Printemps
Zone A : du samedi 26 avril au lundi 12 mai 2014
Zone B : du samedi 19 avril au
lundi 5 mai 2014
Zone C : du samedi 12 avril au lundi 28 avril 2014
Début des vacances d'été
Zones A, B et C : samedi 5 juillet 2014
Les enseignants appelés à participer aux opérations liées aux examens
sont en service jusqu'à la date fixée pour la clôture de ces examens
par la note de service établissant le calendrier de la session.
Et du côté des archives ?
Consultez en ligne le calendrier des vacances scolaires de quand votre papa était petit... (les archives remontent à 1960 !) : Cliquez ici
"Ces fainéants de profs en vacances tout le temps..." Il n'y a pas loin à chercher pour tomber, au détour d'une conversation, d'un discours politique
ou d'un commentaire sur Internet, sur une critique du temps de travail
des enseignants. Trois syndicats (Snuipp-FSU, SE-UNSA et SGEN-CFDT)
viennent d'ailleurs de demander au ministre de l'éducation nationale, qui pilote une réflexion sur la réforme des temps scolaires, une redéfinition des temps de service des enseignants. Ils réclament notamment que soit mieux comptabilisé le travail hors classe. UN DÉCRET DE 1950
Comment est comptabilisé le temps de travail des enseignants ? La chose est assez complexe, et repose toujours sur un décret qui date du 25 mai... 1950, même s'il a été précisé par un texte de 2007.
Il précise que "les membres du personnel enseignant dans les établissements du second degré sont tenus de fournir, sans rémunération supplémentaire, dans l'ensemble de l'année scolaire, les maximums de services
hebdomadaires suivants : A) Enseignements littéraires, scientifiques,
technologiques et artistiques : Agrégés : quinze heures ; Non agrégés :
dix-huit heures". Pour l'enseignement technique ou artistique, on passe à 20 heures.
Suivent de nombreux articles précisant ces "maximums de service hebdomadaire", qui peuvent être "majorés d'une heure"
pour les enseignants qui ont moins de 20 élèves, ou à l'inverse minorés
au-delà de 40 élèves. De même, il existe un statut particulier dit "de première chaire", qui permet de voir son temps diminué d'une heure pour certains professeurs (philosophie, mathématiques,
enseignants qui travaillent en classes préparatoires...) ou certains
cas spécifiques. De même, certains cas (enseignants ayant à gérer un
laboratoire ou du matériel particulier) prévoient des décharges
horaires.
Le cas des instituteurs est à part : les décrets définissant leur
charge de travail, 24 heures de cours plus 3 heures d'activités diverses
(aide personnalisée, travail d'équipe...), sont plus récents et datent de 2008. A lire
le seul décret de 1950, on comprend que le temps de cours des
enseignants est de 18 heures par semaine, plus ou moins une heure, et
hors vacances. De quoi attirer les rancœurs. Mais la réalité est plus complexe. PLUS D'HEURES DE PRÉPARATION ET DE CORRECTION QUE D'HEURES DEVANT LES ÉLÈVES
Ce que le décret fixe, ce sont les heures de cours, où l'enseignant est physiquement devant les élèves. Mais pour donner
des cours, il faut les préparer, ce qui prend du temps. Dans l'esprit
des législateurs de 1950, ces 15 à 18 heures de cours hebdomadaires
correspondaient à 1 h 30 de préparation effectuée par ailleurs. Ce qui
aboutissait à un temps de travail total de 37 à 45 heures, soit à peu
près la législation sur le travail en vigueur à l'époque. Et qui n'a pas
changé depuis.
Selon une enquête menée en 2002 par l'éducation nationale, et se basant sur les déclarations de 806 enseignants, ces derniers estimaient travailler
entre 39 h 30 et 41 heures en fonction de la discipline et du corps,
dont 15 à 19 heures d'enseignement et 11 h 30 à 17 h 55 de travail de
chez eux.
En moyenne, les professeurs interrogés estimaient effectuer
environ 8 heures de préparation de cours, 6 heures de correction, 2
heures de documentation, et comptaient encore 4 heures entre travail
avec d'autres enseignants, suivi, dialogue avec les parents... en plus
des heures de présence devant les élèves.
Ces chiffres sont sujets à variations en fonction des disciplines. Toujours selon cette enquête,
les enseignants de lycée déclarent plus d'heures travaillées que leurs
homologues en collège (22 heures hors classe contre 19 h 25), et les
littéraires plus que les scientifiques (24 heures contre 19 heures,
toujours hors classes). Assez logiquement également, les enseignants
d'éducation physique et sportive (EPS) et d'arts plastique ou de musique travaillent moins à domicile que les autres (14 heures par semaine en moyenne). LES ENSEIGNANTS TRAVAILLENT DURANT 20 JOURS DE VACANCES
Et les vacances ? Autre cliché vu et revu : les enseignants ont
toutes les vacances scolaires. Effectivement, ils ne travaillent "que"
durant les 171 journées de classe qu'effectuent les élèves. Mais la même
logique s'applique : les enseignants travaillent aussi durant leurs
journées de vacances. Toujours selon l'enquête de l'éducation nationale,
en moyenne, les enseignants déclarent consacrer 20 jours de congés par an à leur travail.
Il existe en revanche un mythe qui a la vie dure, celui des
enseignants qui seraient payés sur dix mois, étalés sur douze. Il
remonterait à la fin des années 1940, est très difficile à prouver. Et la plupart des syndicats n'y accordent pas foi, et expliquent que le décret de 1948, qui fixe la rémunération des fonctionnaires, n'en fait aucunement mention. ET À L'INTERNATIONAL ?
Les enseignants français sont-ils privilégiés ? Pas vraiment au
regard de ce qui se pratique à l'étranger. Les comparaisons
internationales sur le temps de travail des enseignants, comme celle effectuée par l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) placent la France dans la moyenne basse des pays de l'OCDE, derrière l'Angleterre, l'Allemagne, les Etats-Unis ou l'Espagne, mais devant l'Italie, la Corée, le Japon ou la Hongrie.
Les enseignants français donnent 918 heures de cours par an en
primaire, 642 en collège et 628 en lycée, contre 805, 756 et 713 en
Allemagne, et en moyenne 779 (primaire), 701 (collège) et 656 (lycée)
dans l'OCDE. La France a cependant une certaine disparité. Ses
enseignants de primaire font ainsi plus d'heures que la moyenne de
l'OCDE ou que les instituteurs allemands.
Sujet phare du JT de 13h aujourd'hui : les premières mesures envisagées par le gouvernement pour favoriser la compétitivité des entreprises françaises, suite au rapport Gallois rendu hier.
Parmi les préconisations, l'évolution des taux de TVA :
Le taux classique passerait de 19,6% à 20%
Le taux dans la restauration et le bâtiment passerait de 7 à 10%
Le taux réduit passerait de 5,5% à 5%
Mais au fait, quels pourcentages (de hausse ou de baisse) cela représente-t-il dans chacun des cas ?
Il s'agit d'un petit exo que j'aurais bien aimé poser à mes élèves de 1°L spé maths... si j'avais repris les cours à la rentrée lundi prochain ;-)
Merci à Marin qui m'a fait suivre ce petit bijou d'humour de prof (d'histoire) trouvé sur un blog du Monde intitulé Alchimie du collège (je cours m'abonner à son flux RSS)
Ne parlons pas des arnaques grossières et peu glorieuses : prétendre qu'on a
malheureusement laissé son paquet de copies sur son bureau alors qu'on
ne les a pas corrigées, expliquer à sa classe qu'elle va aujourd'hui
travailler en autonomie car c'est une compétence essentielle (diantre,
j'ai utilisé le mot compétence) à acquérir alors que vous êtes juste
épuisée par la soirée festive de la veille, raconter des anecdotes sur
vos élèves de l'an dernier quand vous êtes stagiaire... Elles sont le
pendant des arnaques usuelles des élèves. Ces menus mensonges sont assez
véniels et infantiles (pour notre défense, nous, les enseignants, avons
passé presque toute notre vie à l'école). Elles font partie des
filouteries sans effet secondaire.
Mais il y en a d'autres. Éthiques et responsables. Ce sont les arnaques pédagogiques qui
permettent de surmonter avec style la dimension "contre-nature" de
l'enseignement.
L'escamoteur (Bosch)
Eh oui, figurons-nous qu'un élève de 5ème aspire souvent
à tout autre chose que de consacrer deux heures de son temps à l'étude
de la féodalité ou des inégalités face à la santé. Ces fourberies
tiennent de la ruse (à ce titre, lire absolument Les ruses éducatives (ESF
2008) de Yves Guégan). Elles ne se font pas au détriment des élèves.
Elles ne jouent pas sur une quelconque crédulité. Elles permettent
simplement de dépasser les tensions, les incompréhensions, les
blocages, les préjugés, les rapports de force inhérents à
l'enseignement. C'est de l'ordre du fluidifiant pédagogique, c'est une
forme de souplesse aimable et matoise, de grâce qui permet de survoler
bosses et aspérités et d'arriver à son but. C'est, en somme, de
l'élégance éducative, du bel enseignement. Sans force, coercition ni
douleur. A l'Arsène Lupin.
Psautier Chludov
L'une de mes préférées c'est de prétendre qu'un truc a priori rebutant est follement désirable. Avec aplomb. "Si
vous n'arrêtez pas de bavarder, il est hors de question que je vous
fasse le cours promis sur l'iconoclasme byzantin. Vous y perdriez
vraiment car c'est quelque chose d'incroyable, que peu de gens
connaissent et qui n'est même pas au programme, c'est dire si vous êtes
des privilégiés...Mais si vous ne vous en sentez pas dignes, je peux
vous dicter un vulgaire résumé passe-partout sur l'Empire byzantin... ". Là, la classe se tait, elle veut, elle croit vouloir tout savoir de l'iconoclasme
(je trouve ça bien d'entamer ainsi, l'air de rien, dès la 6ème la
question de la représentation possible ou non du divin... hum, hum) (ruse
dans la ruse). Dans le plus grand silence, je leur balance
la différence entre iconolâtrie et iconodoulie, la proskynèse, des
histoires d'images acheiropoïètes, les affres de l'empereur Constantin
Copronyme ("au nom de merde", il aurait chié dans les
fonts baptismaux lors de son baptême), je leur explique les enjeux et
débats de l'iconoclasme etc... Les élèves tiennent à noter les mots
compliqués (ils adorent ce type de mots qui deviennent ensuite notre
vocabulaires d'initiés, ça crée une belle complicité), se marrent,
posent des questions drôles ou profondes, se passionnent. C'est quand
même un sujet aride et ardu, mais ça passe.
Allégorie de la simulation (Lippi)
Il y a, bien sûr, aussi, la technique inverse. L'anti-teasing. La
contre-pub. Annoncer que le cours va être mortellement chiant. Celui sur
les collectivités territoriales ou sur les institutions européennes est
parfait pour cela. Transformer l'ennui en sketch ("bon, nous n'avons
pas encore touché le fond, il nous reste encore, et j'en suis vraiment
désolée, pardon, à étudier...") permet de passer une heure assez
agréable et efficace.
Quand
il s'agit d'enseignement il est surtout question de méthode,
d'approche, d'étude de cas, d'exploitation du document, de progression
annuelle, de démarche, de marques d'autorité ou de protocoles. On fait
encore trop peu de cas du rôle de la ruse, sans doute parce qu'on
l'entend, à tort, comme une forme de manipulation. Elle représente
pourtant une ligne de transmission un peu sinueuse à l'élégance
bienveillante qui, dans ce monde de brutes, a la politesse de l'humour
et l'efficacité en arabesque. Gentleman professeur.
L’artiste turc Sakir Gökçebag
a imaginé avec talent une série de créations graphiques en utilisant de
la nourriture, et ce sans aucune manipulation numérique. Utilisant
notamment des fruits comme des pommes ou des pastèques pour créer des
compositions géométriques, voici une sélection de ses œuvres :
J'aime particulièrement cette idée d'utiliser un volume pour faire émerger une surface d'une autre nature (par exemple utiliser les sphères coupées pour "montrer" un carré)
Merci à mes élèves pour les adorables cadeaux reçus ces jours-ci :
Bouquets de roses, chocolats, calissons, cartes collectives avec des mots gentils, fiche de blagues mathématiques ou recettes de gâteaux avec les quantités exprimées à l'aide de racines, de puissances et d'opérations diverses...
La palme de l'originalité revient à ces deux idées :
Le body taille naissance I love Pyth ! réalisé par les 1ère L spé maths :
Je sens que tous les Jacadi, DPAM et Natalys de la Terre vont regretter de ne pas y avoir pensé !
Le Cupcake Pid’Émilie
(Il y avait aussi les cupcakes x et y, mais bizarrement ils ont disparu...)
Marc Wathieu m'a signalé son podcast original de 60 minutes de chansons en français sur le thème de la géométrie (et sous le haut patronage de Mondrian) sur Radio Rectangle.
Si le lecteur ne s'affiche pas correctement, copiez ce lien dans votre navigateur : http://rectangleradio.podomatic.com/entry/2012-10-13T23_00_00-07_00
Grâce à Musy, mes longs trajets en transports en commun ont été agrémentés ces derniers jours par une saine et intéressante lecture.
Il s'agit deLa déesse des petites victoires, premier roman de Yannick Grannec (éd. Anne Carrière, publié en août 2012).
Cet ouvrage relate de façon romancée l'histoire du grand mathématicien logicien austro-américain Kurt GÖDEL.
Kurt Gödel en 1925 - Source : Wikipédia
Mon avis :
Le prisme choisi est celui de l'histoire d'amour entre Kurt et sa femme Adèle, mais on est bien loin du conte de fées gnan-gnan, rassurez-vous. Caprices égoïstes, anorexie, paranoïa ou folie semblent avoir été le revers du génie de cet homme-là.
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre est le savant tressage du récit d'une vie intime et du contexte historique et scientifique du milieu du XXème siècle. La Seconde Guerre Mondiale, l'exil des scientifiques vers les USA, les cercles de pensée mathématique ou philosophique servent de toile de fond à l'histoire, et l'on apprend au fil des pages à devenir familier d'Albert (Einstein), Oskar (Morgenstern), ou John (Von Neumann). Et puis on trouve au détour des chapitres quelques pépites : citations de matheux, ou vulgarisation de quelques concepts mathématiques.
Pour le trouver en librairie... chassez le flamand rose (orange !)
Résumé trouvé sur Babélio :
Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans
ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt
Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle. Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère
notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment
en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur
scientifique. Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre
toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille
femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à
raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la
Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de
l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à
l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie qui
ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait qu’aimer. Albert Einstein aimait à dire : « Je ne vais à mon bureau que pour avoir
le privilège de rentrer à pied avec Kurt Gödel. » Cet homme, peu connu
des profanes, a eu une vie de légende : à la fois dieu vivant de
l’Olympe que représentait Princeton après la guerre et mortel affligé
par les pires désordres de la folie. Yannick Grannec a réussi, dans ce
premier roman, le tour de force de tisser une grande fresque sur le XXe
siècle, une ode au génie humain et un roman profond sur la fonction de
l’amour et la finalité de l’existence.
Nicole M. me signale que Cédric Villani était présenté par Olivier Barrot dans l'émission "Un livre un jour", de vendredi 12 octobre, pour son dernier livre Théorème Vivant.
L'émission est en ligne une semaine sur le site Pluzz de France Télévision.
Reçu à 7:38 de la part du Nain : "Aujourd'hui on est le 10/10, c'est 10 en binaire, si je ne m'abuse !"
A-t-il eu raison d'interrompre ma tartine ?
(Les informaticiens de carrière ont interdiction de répondre)
Voilà, je reprends le chemin de l'école ce matin, et mes élèves seront au rendez-vous demain...
Pour donner du courage à ceux qui en manqueraient, voici le calendrier des vacances scolaires, modifiées par l'actuel gouvernement :
Le mathématicien Cédric Villani a obtenu, en 2010, la médaille Fields qui récompense les meilleurs mathématiciens du monde (soit l'équivalent du prix Nobel de mathématiques). Il vient de publier un roman d'un genre totalement nouveau : "Théorème vivant". Il raconte la genèse de sa médaille : les recherches, les doutes, et la délivrance... avec des phrases de jargon mathématique incompréhensibles...et des pages et des pages d'équations...
Première partie de l'émission Tout et son contraire avec Philippe Vandel :
Merci à Alexis BD pour son petit tweet de ce matin qui m'a permis de découvrir le site Gaussfacts.com.
Le principe : faire rire les matheux, que dis-je, les faire se gausser, avec des petites "sentences à la Chuck Norris" tournant bien entendu autour des supers pouvoirs de Carl Friedrich Gauss le grand !
C'est en Anglais, mais le plus compliqué n'est pas la traduction, c'est de comprendre les allusions mathématiques...
Constat n°1 : Avec 13.267 visites depuis 2008, le Canada est mon 3ème plus gros vivier de visiteurs d'AlgoRythmes après la France et la Belgique, vive la francophonie !
Constat n°2 : En moyenne, nous avons deux yeux, c'est pourquoi voici un 2nd clin d’œil à Missmath, après un premier coucou il y a quelques jours. Voici deux bâtiments que j'ai approchés cet été au Québec et qui présentent un lien avec les sciences :
- Le Centre des Sciences de Montréal, dont (par manque de temps) je n'ai visité que le hall avec des expos temporaires sur les textures et une vingtaine de vitrines sur des inventions intelligentes. Pour les Français, ça m'a l'air de ressembler à la Cité des sciences de Paris à la Villette.
Petite description proposée par le site officiel du centre :
La mission du Centre des sciences de Montréal
est de contribuer à ce que chaque individu devienne capable de
s'approprier les sciences et technologies pour construire son avenir.
À qui s'adresse le Centre des sciences de Montréal ?
À toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences et technologies
et qui veulent en faire une expérience dynamique et interactive.
Au grand public : aux familles d'abord, pour
stimuler leur intérêt pour les sciences et technologies et leur faire
prendre conscience de leur importance dans notre société ; et aux
jeunes, pour stimuler leur curiosité et susciter chez eux la passion du
savoir et le goût des carrières scientifiques.
Au milieu de l'éducation :aux groupes
scolaires dans les rangs desquels se trouve la relève pour nos milieux
de recherche et nos entreprises, et aux formateurs qui sont chargés de
transmettre les connaissances.
Aux entreprises : dont la participation assure le rayonnement du savoir-faire d'ici.
Les objectifs du Centre des sciences de Montréal
Développer la culture scientifique et technique.
Donner le goût des carrières en sciences et en techniques.
Collaborer à la formation des formateurs.
Promouvoir le savoir et le savoir-faire des entreprises d'ici.
Un contenu accessible à tous
Étonnantes, amusantes, surprenantes, les expositions permettent
d'explorer, d'apprendre et de comprendre par une variété de
dispositifs interactifs.
Les expositions scientifiques sont conçues afin de :
rendre accessible les sciences et les technologies qui façonnent notre quotidien ;
permettre un contact direct et ludique avec des notions scientifiques et des techniques de base ;
comprendre l'impact des applications scientifiques et techniques dans notre vie individuelle et collective.
Tant à l'intérieur des salles d'expositions que dans les lieux
publics du Centre, les innovations et inventions canadiennes récentes
sont mises en valeur et expliquées afin de les faire connaître aux
visiteurs et de sensibiliser ceux-ci au savoir-faire des
industries d'ici.
Afin de renouveler, de soutenir et de dynamiser l'enseignement des
sciences, le Centre des sciences, en collaboration avec le ministère de
l'Éducation, a mis au point des programmes éducatifs qui s'adressent aux
élèves du primaire et du secondaire. Il élabore également un programme
Sciences et carrières dont le but est de donner une information
actualisée et accessible sur les carrières scientifiques et techniques
qui s'ouvrent aux jeunes.
Une équipe de conseillers experts dans le domaine de l'éducation, des
communications, des sciences et des technologies assiste l'équipe de
programmation dans l'élaboration des programmes d'expositions,
d'activités éducatives et culturelles.
Les
sciences attirent de moins en moins les jeunes. Une situation à risque
pour l'économie française, pour la société, y compris dans le domaine de
l'environnement, pour lequel les maths sont un outil indispensable. L'Ecole d'été de Mathématiques organisée à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon veut montrer que les " maths" peuvent mobiliser des
jeunes passionnés. Geneviève Fioraso, Ministre de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur a encouragé ce matin cette démarche.
Les
études scientifiques, les mathématiques en particulier, attirent de
moins en moins les jeunes.Le diagnostic s'aggrave. Insensiblement. Mais
le traitement n'est pas en place. La situation pourtant est sérieuse.
Etienne Ghys, enseignant chercheur en mathématiques à l'Ecole Normale
Supérieure de Lyon, a rappelé ce matin, que des candidats manquent au
CAPES de Mathématiques. " La recherche mathématique en France est
une des meilleures au monde. Elle hérite d'efforts faits depuis la
Révolution. Des efforts plus importants que ceux de l'Angleterre. Les
mathématiques allemandes ont été décimées par le nazisme, les maths
russes par la fin de l'Union Soviétique. Les Etats-Unis ont su attirer
les mathématiciens de ces deux pays et exercent un attraction
importante. Attirer des jeunes vers les mathématiques en France est un
enjeu".
Les Français à la traine
Les mathématiques souffrent d'une image élitiste. "En France" limite
Etienne GHYS. L'Education Nationale, élitiste, a utilisé les
mathématiques comme un outil de sélection, même dans le domaine des
disciplines scientifiques. Les maths souffrent donc d'une coupure,
cultivée par certains mathématiciens, enfermés dans leur tour d'ivoire.
Mais d'autres mathématiciens relèvent le défi de l'ouverture des
mathématiques. Car en dehors des chercheurs, la moyenne des étudiants,
la moyenne de la population est à la traine. Or les mathématiques, comme les sciences représentent un enjeu
important. Geneviève Fioraso, Ministre de la Recherche et de
l'Enseignement Supérieur, a rappelé ce jeudi à l'ENS de Lyon, l'importance de la science, pour l'économie, pour l'emploi, pour
l'industrie.
Les maths pour l'environnement
Martin Andler, professeur de Mathématiques à l'Université de
Versailles Saint-Quentin, mais aussi intervenant au MIT, préside
l'association ANIMATH qui promeut les mathématiques pour les enfants.
Martin Andler, annonce que l'année 2013 sera une année mondiale des
mathématiques, placée sous le signe des mathmétiques de la Terre et de
l'environnement.
Comme l'ont montré plusieurs conférence pendant l'Ecole d'Eté des Maths de l'ENS de Lyon, suivi par une centaine d'étudiants, qui aura
lieu une année sur deux à Brème (Allemagne) les mathématiques
permettent de comprendre de nombreux problèmes environnementaux
complexes : réalisation de modèles d'évolution du climat, compréhension
de l'évolution de la biodiversité, compréhension des risques naturels et
technologiques, compréhension du marché des émissions carbone. Une
raison pour parler de mathématiques à tout le monde.
Source : Michel DEPROST sur enviscope.com| 28.08.2012 - 14:15 J'ai rajouté les liens vers les mathématiciens et les institutions
Le texte très contesté, passé in extremis au lendemain de l'élection présidentielle, a été abrogé.
Le décret réformant l'évaluation des
enseignants, très critiqué par les syndicats et publié in extremis par
le gouvernement de droite au lendemain de la victoire de François
Hollande, a été abrogé le 27 août, selon le Journal officiel de mercredi.
Le décret réformait l'évaluation des enseignants à partir du
1er septembre et son abrogation était un engagement du ministre de
l’Education nationale Vincent Peillon.
Le décret avait été signé le 7 mai, au lendemain de l'élection présidentielle. Vincent Peillon avant dénoncé «un passage en force» et «un mépris du dialogue social».
Conformément au souhait des syndicats, le sujet est abordé dans le
cadre de la concertation sur la refondation de l’Ecole de la République
lancée par Vincent Peillon début juillet. Cette concertation se poursuit
jusqu'à la fin du mois de septembre, en vue d’un projet de loi
d’orientation et de programmation qui sera déposé à l’automne.
Le décret avait été publié par l’ancien ministre, Luc Chatel, malgré
l’opposition massive des syndicats - qui avaient organisé des grèves le
15 décembre et le 31 janvier - et de la Société des agrégés de
l’université.
Le texte imposait aux enseignants un entretien professionnel réalisé
tous les trois ans par leur supérieur hiérarchique direct. Les syndicats
craignaient que ce nouvel entretien unique ait un impact négatif sur
leur carrière, notamment sur leur salaire.
Ils dénonçaient également un texte qui «touche au cœur même du métier» et conduisait, selon eux, à une gestion «managériale» de leur profession.
L’abrogation du décret publié au Journal officiel du 8 mai 2012 a pris un certain temps car le processus devait «se
faire dans le respect de la procédure habituelle qui impose un passage
devant le Comité technique ministériel du ministère chargé de
l’Education nationale (CTMEN) puis devant la commission des statuts du
Conseil supérieur de la Fonction publique de l’Etat (CSFPE) et enfin
devant le Conseil d’Etat», avait expliqué début juillet le ministère.