Nous discutions de l'évaluation PISA cette semaine avec une collègue de physique chargée de faire passer ces tests de sciences aux élèves de 2nde. Ma collègue remettait en cause deux choses, qui selon elle expliquent en partie les mauvais résultats des Français en sciences :
- Le principe d'un test sous forme de QCM. En effet, cela fait intervenir la chance (si l'élève répond au hasard), et cela ne permet pas de déceler la finesse de raisonnement, ni l'aptitude à rédiger, ce qui est essentiel.
- La formulation de certaines questions. Apparemment, des questions sont ambigues ou manquent de rigueur, et même ma collègue dit hésiter sur la réponse à donner.
- Pour lire le rapport de l'OCDE sur PISA 2009, cliquez ici.
- Pour avoir 10 clés de lecture du rapport sur le Monde.fr, c'est ici.
Je retiens la clé n°9 "Les profs français les moins sympas..."
et la clé n°10 : "... mais les plus efficaces !"
- Pour comprendre ce que c'est que PISA, lisez l'article ci-dessous :
PISA est une enquête menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans dans les 34 pays membres de l’OCDE et dans de nombreux pays partenaires. Elle évalue l’acquisition de savoirs et savoir-faire essentiels à la vie quotidienne au terme de la scolarité obligatoire. Les tests portent sur la lecture, la culture mathématique et la culture scientifique et se présentent sous la forme d’un questionnaire de fond. Lors de chaque évaluation, un sujet est privilégié par rapport aux autres.
Plutôt que la maîtrise d’un programme scolaire précis, PISA teste l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école aux situations de la vie réelle. Les facteurs conditionnant leurs performances ainsi que leur potentiel pour l’apprentissage tout au long de la vie font également l’objet d’une analyse au moyen de questions portant sur l'approche de l'apprentissage et le milieu social des élèves. Grâce à un questionnaire complété par les proviseurs, PISA prend également en compte les particularités d’organisation des écoles.
Dans chacun des pays participants, entre 4 500 et 10 000 élèves remplissent le questionnaire de fond pour chaque évaluation. Les étudiants sont sélectionnés à partir d’un échantillon aléatoire d’établissements scolaires (publics ou privés) ainsi que sur un critère d’âge (à partir de 15 ans et 3 mois à 16 ans et 2 mois au début de l’évaluation), et non en fonction de leur classe.
Par ailleurs, les élèves sélectionnés dans chaque pays doivent passer des tests écrits avec des questions ouvertes ou à choix multiple. À chaque évaluation, un temps d’épreuve plus long est prévu pour le sujet principal par rapport aux autres sujets. L’élaboration et la mise en oeuvre du test sont réalisées par un Consortium international qui travaille en étroite collaboration avec les directeurs nationaux de projet. Le Consortium communique ses résultats au Secrétariat de l’OCDE, qui gère le projet, ainsi qu’au Comité directeur du PISA, qui élabore ses orientations politiques.
3 commentaires:
et pourquoi ces QCM ou ces questions ambiguës défavoriseraient spécialement les élèves français par rapport aux autres ?
J'ai reçu ce lien, de l'analyse par un chercheur, c'est assez intéressant (et loin de ce que j'ai pu lire dans la presse généraliste, dommage) : http://skhole.fr/l-imaginaire-r%C3%A9formateur-pisa-et-les-politiques-de-l-%C3%A9cole
Pour les QCM :
Je crois que plusieurs pays ont pour habitude d'évaluer leurs élèves par QCM, contrairement à la France (hormis en médecine).
Pour le lien :
Merci, je n'ai pas le temps de lire tout de suite, mais je prends note.
C'est vrai que le QCM, c'est problématique pour la rédaction, mais c'est l'exercice le plus compliqué dans la plupart des cas. (notamment en maths)
Enregistrer un commentaire
Une question, un commentaire ?