Le ministère de l'Éducation nationale prépare actuellement une campagne promotionnelle par voie de presse afin de revaloriser le métier d'enseignant auprès de l'opinion publique.
Car si le ministère maintient la suppression de 16.000 postes pour la rentrée, il peine aussi à embaucher des enseignants. Il est désormais confronté à des difficultés de recrutement de professeurs de mathématiques, de sciences physiques et d'anglais. Le ministre Luc Chatel doit encore arbitrer sur le budget de l'opération de communication.
Bernadette Groison, présidente de la FSU, première organisation syndicale enseignant en France, ne décolère pas. "Luc Chatel prend le problème à l'envers". "Ce n'est pas une fois de plus en faisant de la com que nous rendrons le métier d'enseignant attractif", répond la syndicaliste. "Comment donner envie aux étudiants de devenir enseignants quand on leur supprime leur formation", peste la syndicaliste qui rappelle que des bataillons de professeurs stagiaires ne bénéficient plus depuis la rentrée 2010 et la suppression des IUFM de formation théorique.
L'attractivité du métier passe aussi, pour Bernadette Groison par une revalorisation des salaires, surtout en période de retour de l'inflation. Or, le gouvernement a annoncé pour la deuxième année consécutive un gel des salaires dans la Fonction publique. Les économies générées par les réductions de poste et reversées pour moitié aux enseignants n'ont "permis qu'une augmentation de 30 euros par mois du salaire des professeurs débutants, les enseignants en milieu de carrière sont totalement oubliés".
par Thiébault Dromard, journaliste à Challenges, jeudi 26 mai 2011
1 commentaire:
Pourquoi pas, mais c'est vrai que vu ce qu'on fait subir à nos profs, on a pas envie de prendre leur place.
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